Les 775 films en DVD d'Isabelle
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
1 2 3 4 5 6 7 8 9
moi
film(s) dans le(s)quel(s) joue Michel Simon

9 réponses classées par dates


Chienne (La)

chienne.jpeg

Réalisé par : Jean Renoir (1894 - 1979)
En : 1931, France
Acteurs principaux : Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : Paris /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /heurs et malheurs à deux /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 91 mn, NB

Critique perso :

Guignol nous avertit : ce n'est pas un "drame social" ni une "comédie morale", et il ne faudra y chercher aucune leçon. On y verra juste, en effet, les méfaits de l'argent sur l'amour -et de l'amour sur l'argent. On y compatira aux malheurs d'un petit monsieur nommé Legrand, au coeur trop grand pour le portefeuille. On y croisera une poule dans une peau de vache, une chienne déguisée en fleur. On y rencontrera Dédé, batteur de pavé innocent aux mains sales. Pas un qui n'ait bradé son coeur dans le grand bazar des sentiments illusoires. Et Renoir qui crée quasiment le genre noir (un certain Fritz Lang s'en souviendra dans La Rue Rouge...).

On purge bébé

chienne.jpeg

Réalisé par : Jean Renoir (1894 - 1979)
En : 1931, France
Acteurs principaux : Fernandel (1903 - 1971), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /pauvre espèce humaine /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 62 mn, NB

Critique perso :

Une pochade de Feydeau, scatologique et misogyne, jouée entre potes et tournée en quelques jours : drôle de débuts pour une carrière comme celle de Renoir. Scènes de la vie bourgeoise et conjugale, fin XIXème. Pour une fois, pas d'amant dans le placard, mais une femme qu'on voudrait bien y mettre (au placard). Une histoire de commande de pots de chambre pour l'armée française qui interfère avec la constipation passagère du fiston capricieux. Michel Simon en notable mielleux (et cocu of course). Première apparition de Fernandel. Premier film parlant de son auteur, comme le babillage émerveillé de quelqu'un qui vient d'apprendre à parler. Un petit galop d'entrainement avant de passer aux choses sérieuses...

Boudu sauvé des eaux

boudu.jpeg

Réalisé par : Jean Renoir (1894 - 1979)
En : 1932, France
Acteurs principaux : Charles Granval (1882 - 1943), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : Paris /du rire aux larmes (et retour) /pauvre espèce humaine /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 81 mn, NB

Critique perso :

Boudu, clodo un rien dépressif depuis que son chien l'a laché, a la bonne idée de se jeter dans la Seine juste sous les yeux de M. Lestingois, brave bougeois progressiste (c'est-à-dire qui aime les livres et trompe sa femme avec la bonne). Sauvé des eaux, l'anar pratiquant rencontre donc son théoricien : l'humaniste compatissant. Il s'incruste, fait preuve de bonne volonté pour s'adapter aux usages de la maison, et de désirs pressants auprès des dames qui y vivent. Sur une chanson populaire, la douce contagion du plaisir gagne du terrain. Avec lui, tout peut arriver. Mais, au bout du compte, Boudu sera le seul fidèle à lui-même : prophète hédoniste, inculte incurrable, bon à rien professionnel. Insaisissable, comme l'eau d'où il vient et où il retourne. D'ailleurs, il se réincarnera bientôt en marinier insubmersible. Mais c'est une autre histoire.

Atalante (L')

Vigo.gif

Réalisé par : Jean Vigo (1905 - 1934)
En : 1934, France
Acteurs principaux : Jean Dasté (1904 - 1994), Dita Parlo (1906 - 1971), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : culte ou my(s)tique /heurs et malheurs à deux /poésie en image
Caractéristiques : 89 mn, NB

Critique perso :

Au cinéma, il est souvent sorti des eaux des choses intéressantes : un cuirassé nommé Potemkine, un Boudu... L'Atalante, elle, glisse : c'est une péniche. Le patron s'appelle Jean, la patronne (qui vient de se marier avec le patron, mais n'a encore jamais vu la ville) Juliette et le marinier (qui, lui, est allé partout et a tout vu) père Jules. Il y a aussi un gamin et des chats, mais on ne sait pas comment ils s'appellent. Trois fois rien, mais en liberté, une espèce de famille re/dé-composée dans une ambiance de fête foraine. Ca n'avance pas vite, une péniche, et pourtant le monde entier les attend aux 4 nations (le bistrot du coin), dans la mémoire et sur la peau du père Jules, au détour d'un canal. Pourtant la petite croisière vaudra bien l'expérience de toute une vie. Un film comme une pépite mal dégrossie sortie des flots calmes. Vigo, c'est le Rimbaud -ou l'Evariste Galois- du cinéma : un éclair, puis la nuit. Toute sa vie dans un film.

Drôle de drame

drole_drame.jpeg

Réalisé par : Marcel Carné (1906 - 1996)
En : 1937, France
Acteurs principaux : Pierre Alcover (1893 - 1957), Jean-Pierre Aumont (1911 - 2001), Jean-Louis Barrault (1910 - 1994), Louis Jouvet (1887 - 1951), Françoise Rosay (1891 - 1974), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /du rire aux larmes (et retour) /jeu dans le jeu /la parole est d'or /pour petits et grands enfants
Caractéristiques : 94 mn, NB

Critique perso :

Drôle de drame, bazar bizarre (si si, cousin, vous l'avez dit !), craquante confiserie classique... Dans un drôle de pays qui prétend être l'Angleterre (mais sans cette langue barbare qui s'y pratique) évoluent de drôles de gens qui prétendent ne pas être ce qu'ils sont (ou le contraire). Qu'ils s'affichent comme pasteur, scientifique excentrique, policier ou serial-(butchers)-killer, ils ont toujours une identité de rechange en cas de besoin. Le meilleur alibi des tordus est la bienséance sociale -surtout en Angleterre, vraie ou fausse. Une seule chose est sûre : tous coupables ! A un petit détail près tout de même : pas moyen de dénicher le moindre cadavre -mais ce n'est pas faute d'essayer, ni d'y penser. A force de se cacher dans le double-fond de leurs arrières-pensées, ces pantins pas malins finissent par ne plus trop savoir où ils en sont. L'intrigue est donc impossible à résumer, tant mieux !

Quai des brumes

quai_brumes.gif

Réalisé par : Marcel Carné (1906 - 1996)
En : 1938, France
Acteurs principaux : Pierre Brasseur (1905 - 1972), Jean Gabin (1904 - 1976), Robert Le Vigan (1900 - 1972), Michèle Morgan (1920 - 2016), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : en France profonde /heurs et malheurs à deux /pas drôle mais beau /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 91 mn, NB

Critique perso :

Il y a des films qui deviennent mythiques pour de mauvaises raisons : une vague atmosphère d'époque, une réplique qui permet à des générations entières de draguer, les premiers pas d'une star... Quai des brumes possède tout cela, mais sa poésie s'est un peu égarée en chemin dans le brouillard. A moins d'être encore sensible à la poésie des quais, à la poésie des brumes, à la fatalité qui lie les destins des jeunes filles pas encore perdues à celui des mauvais garçons pas encore pourris. Pas gagné d'avance. Encore heureux qu'il lui reste quelques ingrédients indémodables : un méchant jublatoire (Michel Simon) et un couple éternel (Gabin/Morgan). Juste de quoi échapper de peu aux limbes de l'histoire, tout en restant à quai...

Beauté du diable (La)

beaute_diable.jpeg

Réalisé par : René Clair (1898 - 1981)
En : 1950, France
Acteurs principaux : Gérard Philipe (1922 - 1959), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : culte ou my(s)tique /du Moyen-Age à 1914 /jeu dans le jeu /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 95 mn, NB

Critique perso :

Le vénérable Docteur Faust se voit remettre une médaille pour l'ensemble de son oeuvre. Autant dire qu'il a raté sa vie et qu'il n'en a plus pour longtemps. A peine le temps de remercier toute l'équipe qu'il n'eut jamais et voilà Méfisto, démon de second plan mais bien cabotin quand même, qui lui montre le miroir de ce qu'il aurait pu être. Et voici qu'apparaît sur un écran magique (sans doute fabriqué à Hollywood) : beauté, gloire et fortune. L'amour est aussi disponible en option, mais pas forcément compatible avec le reste du scénario. Le mythe est donc revisité en version vaguement post-atomique et néo-poétique, mais en conservant princesse, bohémienne et sacs d'or. De la bonne vieille ouvrage qualité française, donc, avec les meilleurs cabotins du moment, mais qui a tout de même un peu de mal à croire à sa jeunesse éternelle. Et qui sera bientôt bien perturbé par un truc nouveau venant de la mer...

Plaisir (Le)

coffret_ophuls.jpeg

Réalisé par : Max Ophüls (1902 - 1957)
En : 1952, France
Acteurs principaux : Pierre Brasseur (1905 - 1972), Henri Crémieux (1896 - 1980), Danielle Darrieux (1917 - 2017), Claude Dauphin (1903 - 1978), Paulette Dubost (1911 - 2011), Jean Gabin (1904 - 1976), Daniel Gélin (1921 - 2002), Ginette Leclerc (1912 - 1992), Roland Lesaffre (1927 - 2009), Louis Seigner (1903 - 1991), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : Paris /en France profonde /pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 97 mn, NB

Critique perso :

Rien de tel qu'un grand viennois pour adapter notre Maupassant national (maison Tellier comprise, mais je ne crois pas que ce soit celle de mes ancêtres). On y voit des humains de toutes conditions (bourgeois, putains ou artistes, c'est tout comme) errer dans le labyritnthe de leur vie, coincés qu'ils sont dans des désirs frustrés et des destins étriqués. Et qui, parfois, trouvent tout de même une petite voie, un petit passage secret qui mène à leur innocence, un raccourci inattendu vers la grâce qu'ils ont perdue. Un petit moment de plaisir derrière les barreaux de leur morne existence. Ephémère ou illusoire, cela va sans dire, mais c'est déjà ça, juste le temps d'apercevoir ce qui aurait pu être. Et on voit ça par l'oeil d'une caméra malicieuse, plus libre qu'eux puisqu'elle traverse les murs et le temps -et les âmes aussi, parfois. C'est beau comme une partie de campagne, c'est triste pareil. Mais le bonheur (même celui du spectateur) n'est pas toujours gai...

Blanche

blanche.jpg

Réalisé par : Walerian Borowczyk (1923 - 2006)
En : 1971, France
Acteurs principaux : Ligia Branice (1932 - ), Jacques Perrin (1941 - ), Michel Simon (1895 - 1975), Georges Wilson (1921 - 2010)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /du Moyen-Age à 1914 /en France profonde /heurs et malheurs à deux
Caractéristiques : 92 mn, couleur

Critique perso :

Blanche est très belle et très convoitée. Elle est mariée à un respectable (mais pas très jeune ni très beau, pardon Michel) Seigneur, elle attire le regard du Roi himself, en visite, ainsi que du page fort joli garçon qui l’accompagne. Et même de son beau beau-fils. On l’aura (peut être) compris, ça se passe au Moyen-Âge. Sans frou frou et sans chichi, mais avec armes et bagages, dans une ambiance minérale austère de chateau fort à conquérir et de belle sauver (et le contraire). Conte cruel, drame pervers, histoire éternelle d’hommes qui doivent élire parmi eux le mâle dominant. Enfin, comme on est au Moyen âge, c’est pas vraiment une élection et le résultat est connu d’avance : à la fin, c’est le Roi qui gagne. Et le cinéma y a aussi un peu gagné.

Retour à l'interface d'interrogation


Annuaire complet des films, site sur l'actualité du cinéma où j'écris des critiques