Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dont dont le titre courant en français commence par la lettre 'Z'

5 réponses classées par ordre alphabétique


Zabriskie Point

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Réalisé par : Michelangelo Antonioni (1912 - 2007)
En : 1970, USA
Acteurs principaux : Rod Taylor (1930 - 2015)
Genre(s) : culte ou my(s)tique /heurs et malheurs à deux /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 110 mn, couleur

Critique perso :

Zabriskie Point, c’est un coin paumé de la Vallée de la Mort, en Californie. Du désert jaune à perte de vue, un infini de sable gratiné au soleil. C’est là que se retrouvent Mark, étudiant contestataire et emprunteur d’avion occasionnel (pseudo Karl Marx, pour les flics) et Daria, employée-modèle-voire plus d’un entrepreneur audacieux (promoteur d’une station balnéaire en plein désert - une mauvaise interprétation de ces paradis artificiels dont parlent ses contemporains, sans doute). Ils y font l’amour-pas la guerre, en rêvant y être rejoints par tous ceux qui ont aussi jeté la clé (de leur maison bleue). Bon, très bien mais ça s’appelle pas Vallée de la Mort pour rien et le road-trip-psychédélique movie ne se terminera pas très bien pour Mark. Daria, elle, enverrait bien tout valser (son patron et toutes ses babioles capitalistes avec) dans un feu d’artifice Pink Floyd final. Antonioni, lui, a 58 ans mais il se verrait bien à la pointe de la contestation hippie. Toujours dans les bon plans, les bons coups et les bons coins, Michelangelo !

Zatôichi

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Réalisé par : Takeshi Kitano (1947 - )
En : 2003, Japon
Acteurs principaux : Tadanobu Asano (1973 - ), Takeshi Kitano (1947 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /conte de fées relooké /en avant la musique /vers le soleil levant
Caractéristiques : 116 mn, couleur

Critique perso :

On reprend un peu l'histoire là où Ran et Sept samouraïs l'avaient laissée. Voici Zatôichi, mass(acr)eur ambulant, artiste du découpage au sabre, justicier vagabond. Il est aveugle mais il a des yeux partout : il sent à travers les murs, entend à travers la matière, et même, des fois, lit à travers les pensées. Au rythme sonore des saisons, il va de ville en ville et de bar en tripot, réconfortant par ci, zigouillant par là. Comme un certain Garde du corps, il ne suit que son bon plaisir, semant des fleurs de sang sur son passage. La mise en scène synestésique est un régal pour les sens, le montage, tranché fin, a des éclaboussures temporelles saisissantes. A voir, même les yeux (grands) fermés.

Zelig

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Réalisé par : Woody Allen (1935 - )
En : 1983, USA
Acteurs principaux : Woody Allen (1935 - ), Mia Farrow (1945 - )
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 79 mn, NB/couleur

Critique perso :

Incroyable : le seul film où Woody change de lunettes ! Faut dire, on le reconnaîtrait trop vite. Faut dire, c'est pas lui du tout, c'est Léonard Zelig, figure oubliée de l'entre-deux guerres, que nous présente ce fort instuctif documentaire. Zelig, c'est l'homme caméléon, le "conformiste outrancier" que son extrême désir de se fondre dans la foule (gros parmi les gros, noir parmi les noirs, docteur parmi les docteurs...) finit par l'en faire sortir (de la foule). Les français trouvent qu'il est le symbole de n'importe quoi (et ils ont bien raison !). Dans des documents d'archives (presque) authentiques, on le voit faire la bise à Josephine Baker, semer la pagaille sur le balcon du pape Pie XI et dans le dos d'Hitler au congrès de Munich... Pour ce qui est des commentateurs contemporains, c'est le plus beau casting qu'on puisse trouver : Susan Sontag, Saul Bellow, Bruno Bettleheim, etc. ! Zelig, l'homme qui est tous les autres, est le plus grand des artistes et ce film-là est le plus jubilatoire que je connaisse.

Alexis Zorbas - Zorba le Grec

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Réalisé par : Michael Cocoyannis (1922 - 2011)
En : 1964, Grèce
Acteurs principaux : Alan Bates (1934 - 2003), Irene Papas (1926 - ), Antony Quinn (1915 - 2001)
Genre(s) : pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 142 mn, NB

Critique perso :

Un scribouillard coincé et en panne rencontre un Grec exubérant -Zorba- et l'embarque illico dans sa propriété familiale, dans l'espoir qu'il l'aide à remonter la pente. Il y pleut beaucoup, les autochtones sont très accueillants bien qu'ils s'entretuent un peu, les femmes sont belles mais en noir -mais belles. Traine même là-bas une vieille putain française qui a dû faire toutes les guerres. C'est la Crète, avant l'Euro. Zorba est son prophète, son maître Yoda shooté à l'Ouzo. Le voyage initiatique attendu fait un peu du sur-place et se termine en catastrophe joyeuse -ce qui le sauve in extremis. Enervant et attachant comme un Antony Quinn déchaîné.

Zéro de conduite

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Réalisé par : Jean Vigo (1905 - 1934)
En : 1933, France
Acteurs principaux : Jean Dasté (1904 - 1994)
Genre(s) : poésie en image /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 41 mn, NB

Critique perso :

D'abord, c'est des bruits, des gestes. Des gamins dans un train. Puis d'autres, sur le quai. Ambiance rentrée des classes dans un pensionnat pour garçons en province, début XXème siècle. Les petits anges ont un corps. Le surveillant Huguet est un bon bougre : il a vu tous les Charlot. Et le réalisateur, lui, tous les Bunuel qu'il a pu. Le surveillant général n'a pas l'art des réveils en douceur. Le principal n'est peut-être pas à la hauteur de sa tâche. Les pensionnaires les plus hardis -ceux qui fument dans les toilettes, bien sûr- fomentent un complot. Le plan inclut la plus belle bataille de pollochons du cinéma, la plus réjouissante émeute jamais filmée. Récit d'anti-apprentissage sulfureux (à l'époque) et poétique (même maintenant) et étonnant (pour toujours).

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