Les 775 films en DVD d'Isabelle
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
1 2 3 4 5 6 7 8 9
moi
film(s) dont dont le titre courant en français commence par la lettre 'Y'

3 réponses classées par ordre alphabétique


Yeux sans visage (Les)

yeux_visage.jpeg

Réalisé par : Georges Franju (1912 - 1987)
En : 1959, France
Acteurs principaux : Charles Blavette (1902 - 1967), Claude Brasseur (1936 - ), Pierre Brasseur (1905 - 1972), Alida Valli (1921 - 2006)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /les chocottes à zéro
Caractéristiques : 88 mn, NB

Critique perso :

Des jeunes filles disparaissent autour de Paris. Quand on les retrouve, elles sont affreusement défigurées. Un grand chirurgien mondain reconnaît pourtant l'une d'elle comme sa fille. Mais la vérité pourrait bien être un peu plus complexe et plus tordue. Dans son antre, après avoir passé plein de portes et monté plein d'escalier, notre Dr. Moreau de banlieue cache d'horribles secrets. Une poupée de porcelaine vivante, une secrétaire-rabatteuse en 2CV, un savant fou et un chenil : ces personnages sortent tout droit du cinéma expressionniste muet - ou de Frankenstein. Le film, lui, est de ceux qui va voir ce qu'il y a derrière les faces et les façades lisses. Il est plein de bruits et de douleurs, et de poésie noire.

Yi Yi

yiyi.gif

Réalisé par : Edward Yang (1947 - 2007)
En : 2000, Taiwan
Genre(s) : culte ou my(s)tique /pas drôle mais beau /portrait d'époque (après 1914) /vers le soleil levant
Caractéristiques : 170 mn, couleur

Critique perso :

Il y a des films qui nous rappellent qu'on a des membres de sa famille qui vivent aux antipodes - que peut-être, même, c'est nous qui y vivons. Toutes les étapes d'une vie en un peu moins de 3h : les apprentissages, les découvertes, les déceptions, les compromis, les détours capricieux du destin qui jamais, pourtant, ne repasse deux fois exactement au même endroit. Et tout ça, dans quelques jours de la vie de N.J., cadre dans une société d'informatique qui ne se porte pas très bien (ni le cadre ni la société, d'ailleurs). La technique ne peut rien contre la mélancolie des hommes -sauf quand elle donne naissance à un cinéma aussi sublime.

Yol

yol.jpeg

Réalisé par : Yilmaz Güney (1937 - 1984)
En : 1982, Turquie
Genre(s) : pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 114 mn, couleur

Critique perso :

Portrait de quelques prisonniers turcs dans les années 80, le temps d'une permission. On en suit surtout cinq, que l'on reconnaît à la forme de leur moustache. Taciturnes, la mémoire lourde. Ils ne quittent leur geôle que pour constater que c'est leur pays tout entier qui est devenu une prison. Ils sont sans cesse contrôlés, fouillés ; l'armée est partout. Chacun doit se coltiner sa petite tragédie portative. Et pas facile de compter sur les autres, quand tout le monde a la tradition et l'honneur particulièrement chatouilleux. Contre la chappe de honte et de vengeance qui pèse sur ses compatriotes, le réalisateur plaide le pardon et la compassion. Portrait de la Turquie vue du trou, par un de ses artistes emprisonné. Un regard d'homme libre.

Retour à l'interface d'interrogation


Annuaire complet des films, site sur l'actualité du cinéma où j'écris des critiques