Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Danielle Darrieux

7 réponses classées par dates


Ronde (La)

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Réalisé par : Max Ophüls (1902 - 1957)
En : 1950, France
Acteurs principaux : Jean-Louis Barrault (1910 - 1994), Danielle Darrieux (1917 - 2017), Daniel Gélin (1921 - 2002), Odette Joyeux (1914 - 2000), Gérard Philipe (1922 - 1959), Serge Reggiani (1922 - 2004), Simone Signoret (1921 - 1985), Simone Simon (1910 - 2005)
Genre(s) : du Moyen-Age à 1914 /entre Berlin et Moscou /heurs et malheurs à deux /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 95 mn, NB

Critique perso :

Toujours Vienne, toujours 1900 (mais ça n'a aucune importance). La ronde, c'est ce jeu supide -j'te prends la main, tu m'prends la main- que les humains apprennent dans les cours d'école -un gars, une fille, un gars, une fille- et auquel ils jouent toute leur vie. Par "amour de l'art de l'amour", ils rejouent tous et toujours les mêmes scènes, inconsolables de leurs souvenirs, obsédés par le temps qui passe trop ou pas assez vite. Bref, ils ne pensent qu'à ça et le plus dur, pour eux, est de ne pas en avoir l'air. Pour faire sa typologie des prélimaires amoureux, Ophuls met en place un dispositif très artificiel, avec maître de cérémonie tireur de ficelles et passages de témoin systématiques d'un couple à l'autre. On a compris : le monde est un théâtre dont tout le monde fait mine d'être dupe...

5 Fingers - Affaire Cicéron (L')

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Réalisé par : Joseph L. Mankiewicz (1909 - 1993)
En : 1952, USA
Acteurs principaux : Danielle Darrieux (1917 - 2017), James Mason (1909 - 1984)
Genre(s) : entre Berlin et Moscou /la parole est d'or /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 108 mn, NB

Critique perso :

Ankara (Turquie), pendant la dernière guerre. Le terrain est neutre : les ambassadeurs des deux camps s'observent et cohabitent, tout en prenant grand soin de ne surtout pas se croiser au détour d'un couloir. Une comtesse ruinée cotoie les uns et les autres. Son ex-majordome, désormais valet de chambre de l'ambassadeur anglais, fricotte contre finances avec l'ennemi allemand. Pas d'effets de suspens, ici : nous savons tout de tous, ce qui n'est le cas de personne d'autre. Nous sommes les seuls à pouvoir évaluer le subtil réseau de relations et de dépendances, d'asservissements et de soumissions, qui lie les personnages les uns aux autres. Nous serons aux premières loges de la déconfiture ironique de chacun. Le meilleur film d'espionnage que je connaisse, en forme de grand jeu de dupes à qui perd gagne... et où tout le monde perd, bien sûr...

Plaisir (Le)

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Réalisé par : Max Ophüls (1902 - 1957)
En : 1952, France
Acteurs principaux : Pierre Brasseur (1905 - 1972), Henri Crémieux (1896 - 1980), Danielle Darrieux (1917 - 2017), Claude Dauphin (1903 - 1978), Paulette Dubost (1911 - 2011), Jean Gabin (1904 - 1976), Daniel Gélin (1921 - 2002), Ginette Leclerc (1912 - 1992), Roland Lesaffre (1927 - 2009), Louis Seigner (1903 - 1991), Michel Simon (1895 - 1975)
Genre(s) : Paris /en France profonde /pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 97 mn, NB

Critique perso :

Rien de tel qu'un grand viennois pour adapter notre Maupassant national (maison Tellier comprise, mais je ne crois pas que ce soit celle de mes ancêtres). On y voit des humains de toutes conditions (bourgeois, putains ou artistes, c'est tout comme) errer dans le labyritnthe de leur vie, coincés qu'ils sont dans des désirs frustrés et des destins étriqués. Et qui, parfois, trouvent tout de même une petite voie, un petit passage secret qui mène à leur innocence, un raccourci inattendu vers la grâce qu'ils ont perdue. Un petit moment de plaisir derrière les barreaux de leur morne existence. Ephémère ou illusoire, cela va sans dire, mais c'est déjà ça, juste le temps d'apercevoir ce qui aurait pu être. Et on voit ça par l'oeil d'une caméra malicieuse, plus libre qu'eux puisqu'elle traverse les murs et le temps -et les âmes aussi, parfois. C'est beau comme une partie de campagne, c'est triste pareil. Mais le bonheur (même celui du spectateur) n'est pas toujours gai...

Madame de...

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Réalisé par : Max Ophüls (1902 - 1957)
En : 1953, France
Acteurs principaux : Charles Boyer (1899 - 1978), Danielle Darrieux (1917 - 2017), Vittorio De Sica (1902 - 1974)
Genre(s) : Paris /culte ou my(s)tique /heurs et malheurs à deux /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 105 mn, NB

Critique perso :

Madame de… est la très délicieuse épouse très gâtée d’un galant général. Pour régler de mystérieuses dettes, elle décide de revendre à un bijoutier des boucles d’oreilles -des diamants en forme de coeurs-, que son mari lui avait offertes « juste après leur mariage »… C’est, de tout son attirail à coquette, ce à quoi elle tient le moins, pense-t-elle. Le bijou passe de mains en mains, avant de lui revenir, en cadeau, de celles d’un très galant diplomate italien, par ailleurs très bon danseur de valses. Ce sont bien les mêmes, et pourtant ça n’a plus rien à voir. Cette fois, elle donnerait tout au monde pour les garder. C’est qu’entre temps, Mme de… a un peu changé. Elle a appris la valeur sentimentale des choses. Elle était superficielle ? Superficiellement seulement. Comme l'ambiance de l'époque. Comme la caméra, qui dessine des arabesques infiniment raffinées dans le temps et l’espace. Comme les personnages, et comme les dialogues, et comme la paire de boucles d’oreilles. Ils dansent tous très bien la valse à travers les pièces et à travers les coeurs. Les diamants en forme de coeur, ou les coeurs en forme de diamant…

Demoiselles de Rochefort (Les)

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Réalisé par : Jacques Demy (1931 - 1990)
En : 1967, France
Acteurs principaux : George Chakiris (1934 - ), Henri Crémieux (1896 - 1980), Danielle Darrieux (1917 - 2017), Catherine Deneuve (1943 - ), Françoise Dorléac (1942 - 1967), Gene Kelly (1912 - 1996), Jacques Perrin (1941 - ), Michel Piccoli (1925 - )
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /en France profonde /en avant la musique /pour petits et grands enfants
Caractéristiques : 120 mn, couleur

Critique perso :

Alors là, c'est ma drogue douce préférée, du bonheur en cube concentré ! Nourrie à bonne école (celle du Chant du Missouri, d'un Jour à New-York et de West Side Story), c'est l'histoire (entre autres) de deux soeurs jumelles (nées sous le signe que vous savez) qui rêvent de gloire, d'amour et de Paris. Il paraît que Les Hommes préfèrent les blondes mais la rousse est pas mal non plus. Il y a aussi leur mère qui (pour faire d'elles des érudites) vend des frites, leur grand-père qui retrouve un copain de régiment, des camionneurs forains, quelques artistes et quelques marchands d'art. Il y a foule à Rochefort, le temps d'un week-end éternel. Apparemment, tout est léger, aérien, coloré. On s'aime au premier regard... mais on se quitte aussi pour des broutilles. Et à y regarder de plus près, les journaux ne parlent que de guerre, un crime sadique est commis et même l'art échoue la plupart du temps à rapprocher les êtres. Heureusement, vouloir le bonheur, c'est déjà le bohneur, comme l'a fait dire Jacquot à un autre de ses personnages, quelques années avant. Et il en veut !

Chambre en ville (Une)

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Réalisé par : Jacques Demy (1931 - 1990)
En : 1982, France
Acteurs principaux : Richard Berry (1950 - ), Danielle Darrieux (1917 - 2017), Michel Piccoli (1925 - ), Dominique Sanda (1948 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /culte ou my(s)tique /en France profonde /en avant la musique /heurs et malheurs à deux /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 92 mn, NB/couleur

Critique perso :

Nantes, quelques années avant Lola. Grève d'ouvriers dans les chantiers navals, rififi domestique chez les bourgeois. Tout converge vers l'appartement de Mme Langlois, un antre purpurin rongé par l'ombre, à mi-chemin entre la cathédrale et la préfecture. La dame est une ex-baronne qui a perdu sa particule et ses illusions en épousant un colonel, mort depuis en Indochine. Pour éponger ses dettes et son gros-plant, elle loue une chambre à un ouvrier (en grève) et tente de rabibocher le tout récent mariage de sa garce de fille Edith. Le beau métallo se bat pour défendre ses droits (au bonheur), Edith aussi, Ils sont faits l'un pour l'autre, aussi à poil l'un que l'autre, avec ou sans fourrure. Ce film, c'est comme une pierre de volcan : dense, sombre, dure et rapeuse, très longuement cuite et recuite dans les entrailles de la terre (et du réalisateur), et qui vient exploser à la figure des tièdes. Du Demy en musique, mais sans voiles.

8 femmes

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Réalisé par : François Ozon (1967 - )
En : 2002, France
Acteurs principaux : Fanny Ardant (1949 - ), Emmanuelle Béart (1963 - ), Danielle Darrieux (1917 - 2017), Catherine Deneuve (1943 - ), Isabelle Huppert (1953 - ), Ludivine Sagnier (1979 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /du rire aux larmes (et retour) /en avant la musique /jeu dans le jeu /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 111 mn, couleur

Critique perso :

Dans la grande-famille-du-cinéma-français, on demande la grand-mère, la mère, sa (trop-)belle-soeur-rivale, sa soeur-pas-belle, ses filles, et quelques bonnes à tout faire qui attendent leur tour de casting. Dans le rôle du (grand-)père-parrain absent (assassiné ?), on prendra Cukor, Sirk, Demy et Truffaut... Rien que du beau monde. Lourd héritage pour un petit jeune. Il fait jouer ces dames au Cluedo, donc, en mode immersion totale. En grandes pros, elles bluffent et se donnent mutuellement des leçons de comédie, mais c'est en débutantes qu'elles poussent chacune une petite chansonnette. Pour le plaisir d'entendre les pires vacheries dans les plus belles bouches.

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