Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Claude Rich

6 réponses classées par dates


Tontons flingueurs (Les)

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Réalisé par : Georges Lautner (1926 - 2013)
En : 1963, France
Acteurs principaux : Francis Blanche (1919 - 1974), Bernard Blier (1916 - 1989), Jean Lefebvre (1919 - 2004), Claude Rich (1929 - 2017), Lino Ventura (1919 - 1987)
Genre(s) : culte ou my(s)tique /du rire aux larmes (et retour) /la parole est d'or
Caractéristiques : 105 mn, NB

Critique perso :

J'avais un copain à qui ce film tenait lieu d'alcotest. Dans son état normal, il connaissait toutes les répliques par coeur. Sinon, il évaluait l'état de sa mémoire en commençant la récitation et en voyant jusqu'où il arrivait à tenir... Moi, je m'arrête tout de suite (mais je ne l'ai vu que 3 fois (et je ne suis jamais bourrée)). Au fond, c'est quoi, ce film ? Des hommes entre eux : plus très jeunes, plus très beaux, tendance bedaine ou calvitie. Ils ne disent à peu près rien d'autre que "t'ar ta gueule à la récré", mais en dialecte Audiard, ce qui change tout. Des machos à l'ancienne, face au mystère d'une jeune fille des sixties. Ce film, c'est la dernière excuse bafouillante des ours d'antan dans un monde qui n'est plus le leur -la dernière génération avant Simone de Beauvoir.

Oscar

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Réalisé par : Edouard Molinaro (1928 - 2013)
En : 1967, France
Acteurs principaux : Claude Gensac (1927 - 2016), Claude Rich (1929 - 2017), Louis de Funès (1914 - 1983)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /pour petits et grands enfants
Caractéristiques : 85 mn, couleur

Critique perso :

A l'origine : un vaudeville bourgeois (chantages, quiproquos et mésalliances) quoique finalement très classique (respect des 3 unités, plus celle de la famille, reconnaissances finales). Long polissage sur les planches du théâtre parisien, dans les années 60 (dans la même veine, voir aussi Pouic-Pouic). Il n'en resterait peut-être pas plus qu'un parfum de nostalgie désuette si Fufu fou furieux n'était de la partie. Boule de nerf sur ressort, il crée à jamais le personnage du bourreau rigolo, du patron irrascible et irrésistible, celui qu'on adore mépriser. Avec lui, l'excès n'est jamais en trop.

Je t'aime je t'aime

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Réalisé par : Alain Resnais (1922 - 2014)
En : 1968, France
Acteurs principaux : Bernard Fresson (1931 - 2002), Olga Georges-Picot (1940 - 1997), Claude Rich (1929 - 2017)
Genre(s) : c'était demain /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /heurs et malheurs à deux /jeu dans le jeu /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 94 mn, couleur

Critique perso :

Claude Ridder ne va pas fort, il vient d'essayer de se suicider. C'est ce qui en fait le cobaye idéal pour une étrange expérience scientifique : un mini-voyage dans le temps, la possibilité de revivre une petite minute de son passé, il y a un an, quand il allait mieux. Les souris font apparemment ça très bien, mais elles ne racontent pas grand chose en revenant. Claude, amateur de Magritte et de bons mots (il a écrit un livre, sur le temps en plus), sera certainement plus intéressant. Alors, il se laisse entrainer dans un sous-sol clandestin par des gens en costards qui ont l'air très sérieux, il se laisse enfoncer dans un gros pouf rose simili-organique et le flash-back commence. Mais la fonction Replay a des ratés, la minute dure, repasse en boucle, saute ailleurs dans la mémoire de Claude. La tête de lecture bégaie, s'emballe, s'enraye. Les images se suivent et ne se ressemblent pas toujours -la faute à Catrine, surtout, son grand amour disparu. Et à quelques autres aussi. L'afflux de souvenirs dure finalement le temps d'un film dont il est le héros (toujours plein cadre, au milieu), ce qu'il a eu bien du mal à faire de sa vie. L'art de faire une grande fresque intime avec des petits morceaux de pas grand chose, une vie dans la tête d'un homme, sans doute pas beaucoup plus intéressant qu'une souris, mais avec des images, des mots et du temps en plus -du cinéma, quoi.

Mariée était en noir (La)

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Réalisé par : François Truffaut (1932 - 1984)
En : 1968, France
Acteurs principaux : Michel Bouquet (1925 - ), Jean-Claude Brialy (1933 - 2007), Charles Denner (1929 - 1995), Michael Lonsdale (1931 - ), Jeanne Moreau (1928 - 2017), Claude Rich (1929 - 2017)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /en France profonde /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 107 mn, couleur

Critique perso :

C'est une sorte d'ange exterminateur à coupe Mireille Matthieu. Non, il ne joue pas dans un film des frères Coen. En fait, c'est une femme, qui ne décolère pas depuis qu'on lui a trucidé son mari le jour de ses noces et qui ne songe qu'à se venger. Non, ce n'est pas non plus un personnage de Tarantino. Elle ne s'habille qu'en noir, ou en blanc, ou en noir et blanc, mais la vie autour est en couleur. Elle voudrait bien sortir d'un film d'Hitchcock, mais sans passer par la case glamour. Du coup, l'histoire un peu dure à avaler, d'autant que l'héroïne semble avoir acheté ses armes létales dans un magasin de farces et attrappes. En fait, c'est plutôt un ange avec des ailes de plomb, qui fait tout le temps la tronche. Comme quoi on peut être un grand cinéaste et rater complètement certains de ses films.

Stavisky...

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Réalisé par : Alain Resnais (1922 - 2014)
En : 1974, France
Acteurs principaux : Jean-Paul Belmondo (1933 - ), Charles Boyer (1899 - 1978), Gérard Depardieu (1948 - ), Anny Duperey (1947 - ), Michael Lonsdale (1931 - ), François Périer (1919 - 2002), Claude Rich (1929 - 2017)
Genre(s) : Paris /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /jeu dans le jeu /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 120 mn, couleur

Critique perso :

Nom : Stavisky, prénom : Affaire… En général, on en a vaguement entendu parler, mais de là à savoir exactement de quoi il s’agit… D’ailleurs, même à la fin du film, c’est pas sûr qu’on en sache beaucoup plus. Récap : en 1934, un escroc multicarte meurt dans des circonstances pas claires, ce qui provoque des émeutes et fait tomber un gouvernement. Resnais se concentre sur les derniers mois de la vie du bonhomme et lance le compte-à-rebours de sa mort annoncée. Ce qui l’intéresse, c’est l’agent multiple : français de l’étranger, juif à un moment où c’était pas hyper recommandé, dépressif enjoué, comédien en perpétuelle quête d’un nouveau rôle, arnaqueur multirécidiviste fidèle en amitié (et en amour). Insaisissable, comme l’argent qui apparemment lui file entre les phalanges. Comme le montage, qui joue à saute-mouton avec le temps. Stavisky, c’est une sorte de catalyseur et de révélateur d’une période passablement agitée (Trotsky fait un caméo dans le film). Un mystère, un oignon dont on n’atteindra jamais vraiment le coeur. Un homme-film.

Crabe-tambour (Le)

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Réalisé par : Pierre Schoendoerffer (1928 - 2012)
En : 1977, France
Acteurs principaux : Jacques Dufilho (1914 - 2005), Jacques Perrin (1941 - ), Claude Rich (1929 - 2017), Jean Rochefort (1930 - 2017)
Genre(s) : pauvre espèce humaine /épique pas toc
Caractéristiques : 120 mn, couleur

Critique perso :

Surnom impossible pour un personnage impossible : un officier français passé par l'Indochine, l'Algérie et la prison, reconverti dans le chalutier au large de Terre Neuve. Un saint et un traitre à la fois. Mais pour le voir, on n'aura droit qu'à des flash-back. En fait, ce sont les autres qui en parlent le mieux : trois hommes qui ont croisé sa route et qui se croisent à leur tour, presque par hasard, sur un bateau de la Marine Nationale en route vers le chalutier. Ils s'y connaissent en matière d'armée, vu qu'ils y sont encore. Et en matière de sainteté, vu qu'ils ont toujours une Bible à portée de main ou de lèvres. Et en matière de ratages, aussi... Parfois, le vent sur la mer arrive à nous faire croire au destin. Parfois, leurs histoires arrivent à donner à l'Histoire de France, et à la leur, un souffle de grandeur.

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