Les 775 films en DVD d'Isabelle
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
1 2 3 4 5 6 7 8 9
moi
film(s) réalisé(s) par Billy Wilder

9 réponses classées par dates


Double Indemnity - Assurance sur la mort

assurance_mort.jpg

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1944, USA
Acteurs principaux : Fred MacMurray (1908 - 1991), Edward G. Robinson (1893 - 1973), Barbara Stanwyck (1907 - 1990)
Genre(s) : Los Angeles & Hollywood /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /heurs et malheurs à deux
Caractéristiques : 107 mn, NB

Critique perso :

Walter Neff est le genre de type qui se balade toujours avec des allumettes dans les poches -le genre qui s'enflamment toutes seules, en les grattant avec le pouce. Phyllis Drietrichson est le genre de nana qui se balade toujours avec pas grand chose sur le dos et une chaîne en or à la cheville. Il s'y connaît en assurances -il en vend-, elles s'y connaît en emberlificotage d'hommes -elle a déjà un mari. Entre eux, ça s'enflamme tout seul, presque sans gratter. Logiquement, la prochaine étape obligée consiste à zigouiller le mari, et à toucher l'assurance qu'il ne sait même pas qu'il vient de signer. Si possible en faisant jouer la clause de "double indemnité", qui optimise les profits. Et les emmerdes. Parce que, faut dire, c'est Walter qui nous raconte tout ça, une balle et pas mal d'amertume près du coeur, comme le fera aussi son cousin Joe du fond de sa piscine de Sunset Blvd. Encore un grand couillon avec un faible pour les pétasses perruquées. Le genre de films qui invente un genre nouveau. Le genre qui rend grandioses les criminels amateurs minables, genre grands couillons et pétasses perruquées.

Foreign Affair (A) - Scandaleuse de Berlin (La)

scandaleuse.jpeg

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1948, USA
Acteurs principaux : Jean Arthur (1900 - 1991), Marlene Dietrich (1901 - 1992), Jonh Lund (1911 - 1992)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /entre Berlin et Moscou /heurs et malheurs à deux /jeu dans le jeu /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 116 mn, NB

Critique perso :

Berlin en 1945 : un peu comme un gros tas de légos dans lequel quelqu'un aurait mis un grand coup de pieds. Pas évident d'y caser une comédie. Mais tout n'est pas perdu, voici une délégation Républicaine du Congrès US qui débarque par les airs, avec pour mission de contrôler le (ou la, c'est pas très clair) moral(e) des troupes. Et, en son sein, une sénatrice de l'Iowa qui prend sa charge très à coeur, surtout depuis qu'elle est escortée d'un bel officier qui lui rappelle le pays. Côté moral(e), on ne demande pas trop leur avis aux autochtones, déjà trop heureux d'avoir survécu au gros coup de pied. Y'en a même qui sont encore debout, voire même sexy et bien habillée, et qui chante depuis toujours. Trop heureuse d'avoir pris très à coeur ses relations avec l'occupant, et particulièrement un bel officier qui n'est pas du pays. Le choc des cultures a déjà eu lieu (il a fait quelques millions de morts), il ne reste plus qu'à savoir laquelle est le côté pile, laquelle est le côté face, et de quel côté tombe la pièce quand c'est un bel officier qui la lance. Laquelle sauvera la face et le (ou la) moral(e) des troupes.

Sunset Blvd. - Boulevard du Crépuscule

bvd_crepuscule.jpg

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1950, USA
Acteurs principaux : Cecil B. DeMille (1881 - 1959), William Holden (1918 - 1981), Buster Keaton (1895 - 1966), Gloria Swanson (1897 - 1983), Erich von Stroheim (1885 - 1957)
Genre(s) : Los Angeles & Hollywood /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /culte ou my(s)tique /jeu dans le jeu /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 110 mn, NB

Critique perso :

Voix off d'outre-tombe pour le premier flash-back post-mortem de l'histoire du cinéma : Joe, donc, est mort. Noyé dans l'objet de son désir : une piscine sur Sunset Blvd., Hollywood. Et avec trois balles dans la peau. Un peu avant, Joe se contentait d'être comme la moitié des habitants de L.A. : un scénariste raté. Jusqu'au jour où sa voiture crève devant chez Norma, richissime ex-star du muet, en pleine préparation ultra-secrète de son come-back. Il devient courtisan, puis courtisé. Complice, compromis, corrompu. Condamné... Victime, comme Norma, de l'illusion à laquelle il a consacré sa vie. Billy Wilder, coté obscur. Derrière l'hommage aux pionniers du cinéma, aux Griffith, DeMille et Stroheim (et au fantôme de Buster Keaton qui joue aux cartes), se profile une féroce satire et une vision fulgurante, qui désigne la rubrique people et les faits divers comme avenir possible de son art.

Seven Year Itch (The) - Sept ans de réflexion

7ans.gif

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1955, USA
Acteurs principaux : Oskar Homolka (1898 - 1978), Marilyn Monroe (1926 - 1962)
Genre(s) : New York - New York /du rire aux larmes (et retour) /heurs et malheurs à deux /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 105 mn, couleur

Critique perso :

On pourrait faire une thèse sur les symboles sexuels chez Billy Wilder (ça a sans doute déjà été fait -sinon, j'ai raté ma vocation !) : mouvements involontaires du pouce, problèmes de tuyauterie et de bouteilles à déboucher, trappes cachées, démangeaisons, torticolis et courants d'air : un vrai artiste en allusions, sous-entendus et contournements de censure. Son héros préféré, l'Américain moyen, est ici encombré d'une imagination débordante et d'une bombe -pardon, d'une blonde- en voisine du dessus. En plus, il vient d'envoyer sa femme et son fils en vacances et, comme tous les Américains moyens, cultive avec soin son complexe de culpabilité. Le mythe est à portée de main, c'est beaucoup trop pour un Américain moyen.

Some Like It Hot - Certains l'aiment chaud

certains_chaud.jpg

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1959, USA
Acteurs principaux : Joe E. Brown (1892 - 1973), Tony Curtis (1925 - 2010), Jack Lemmon (1925 - 2001), Marilyn Monroe (1926 - 1962), Pat O'Brien (1899 - 1983)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /en avant la musique /jeu dans le jeu
Caractéristiques : 120 mn, NB

Critique perso :

Deux musiciens traqués et fauchés (qui ne trouvent rien de mieux que de se produire dans les tripots de Chicago en pleine Prohibition) se voient proposer, en dernier recours, un contrat à Miami... dans un orchestre féminin. Travestis incognito, ils font la connaissance de la joueuse de yukulélé de la bande, une fondante Sugar... On dirait des gamins dans une patisserie, déguisés en grandes personnes. Après, la mécanique des intrigues, déguisements, embrouilles et quiproquos s'emballe, d'autant que la sweet Sugar ne ménage pas ses efforts pour réchauffer l'atmosphère ("poo poo pee dou..."). Humour farfelu, situations et répliques d'anthologie : une comédie presque (parce que personne ne l'est vraiment, n'est-ce pas) parfaite.

Apartment (The) - Garçonnière (La)

garconniere.gif

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1960, USA
Acteurs principaux : Jack Lemmon (1925 - 2001), Shirley MacLaine (1934 - ), Fred MacMurray (1908 - 1991), Ray Walston (1914 - 2001)
Genre(s) : New York - New York /du rire aux larmes (et retour) /heurs et malheurs à deux /pauvre espèce humaine /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 120 mn, NB

Critique perso :

Ca se passe dans l'immense immeuble d'une compagnie d'assurance new-yorkaise. Les chefs sont en haut, ils disposent de grands bureaux individuels et de plaques à leur nom. Les employés ordinaires sont en bas, ils travaillent côte à côte sur d'interminables files de bureaux anonymes. Le pouvoir, l'argent et l'arrogance sont réservés aux uns, l'exploitation et la servilité aux autres. Jack Lemmon incarne un petit employé des bas étages qui a l'espoir de sortir du rang parce qu'il daigne prêter son appartement à ceux d'en haut en mal de garçonnière discrète. Shirley Mac Laine est une fille d'ascenceur (social ?) courtisée par les hautes sphères. Ce sera dur de rapprocher ces deux-là parce que l'amour, aussi, est plutôt réservé aux étages supérieurs... Une comédie grinçante et amère qui est aussi une critique sévère de la corruption "à tous les étages" de la société. Jubilatoire, drôle et intelligent.

One, Two, Three - Un, deux, trois

1_2_3.gif

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1961, USA
Acteurs principaux : James Cagney (1899 - 1986)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /entre Berlin et Moscou /la parole est d'or /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 115 mn, NB

Critique perso :

Allons droit au but : il ne s'agit pas ici de football mais de comédie et de politique. Le film a été tourné à Berlin en 1961 (au coeur de l'action). La guerre y est froide, mais pas l'atmosphère. On ne savait rien, encore, du politiquement correct : les allemands coté ouest sont bien sûr tous d'anciens nazis, ceux de l'est récitent leur catéchisme communiste, les russes de service sortent tout droit de Ninotchka, la jeune première américaine est une écervelée (elle s'appelle Scarlett et vient d'Atlanta, c'est tout dire !). Au milieu du foutoir, droit dans ses bottes, s'ébat le représentant de Coca Cola himself, plus truand encore que les autres (on l'a reconnu, c'est James Cagney : dans les années 20, il ne vendait pas que du coca !), metteur en scène survolté d'intrigues de plus en plus tarabiscotées. En débit de paroles à la seconde et de gags à la minute, ce film est peut-être bien, effectivement, champion du monde.

Kiss Me, Stupid - Embrasse-moi, idiot

embrasse_moi.jpeg

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1964, USA
Acteurs principaux : Dean Martin (1917 - 1995), Kim Novak (1933 - ), Ray Walston (1914 - 2001)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /en avant la musique /heurs et malheurs à deux /jeu dans le jeu /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 125 mn, NB

Critique perso :

A Climax, Nevada (nulle part entre Las Vegas et Hollywood), il ne se passe jamais rien. Comme quoi : se méfier de la pub... Mais il suffit d'y parachuter, sous un prétexte mécanique quelconque, un crooner très célèbre et très libidineux pour que la population locale atteigne la température d'ébullition. Enfin, pas n'importe qui tout de même mais, pour Orville J. Sponner, natif névrosé aspirant à son 1/4h d'heure de gloire, artiste aussi inspiré que frustré, cette présence est la chance de sa vie. Et le pire risque aussi pour sa charmante épouse, fan de la première heure du crooner libidineux. Pour optimiser ses chances (c'est-à-dire garantir ses gains tout en limitant ses risques), Orville se lance dans le plan le plus foireux de sa vie qui, apparemment, n'en manque pas. Beethoven, le nombril de Polly et le pamplemousse de L'Ennemi public : tout est bon pour arriver à ses fins. Mais Climax est si petit que tourner le dos au pire est le plus sûr moyen d'y arriver. Comme quoi : se méfier de tout, de tout le monde, et surtout de soi-même.

Avanti !

avanti.gif

Réalisé par : Billy Wilder (1906 - 2002)
En : 1972, USA
Acteurs principaux : Jack Lemmon (1925 - 2001)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /heurs et malheurs à deux /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 140 mn, couleur

Critique perso :

Cours d'italien élémentaire à usage de businessman américain (stressé, cela va sans dire). Au programme : ethnologie des rites funéraires des îles du sud, bain de soleil et dîner forcé en amoureux... Rossellini avait pourtant prévenu : on croit faire un Voyage en Italie pour régler une affaire d'héritage, et on se retrouve face à l'éternité. Billy Wilder, lui, a plus de 2h devant lui et c'est un coquin. Il se perd dans les couloirs d'un hôtel géré par les descendants méditerranéens de Feydeau, infiltré d'autochtones trop typiques pour ne pas être vrais... Malgré de mauvaises dispositions initiales, le businessman apprend vite. Par exemple, que la traduction approximative mais correcte de "Avanti !", ça pourrait être "vas-y coco", ou encore "cours-y vite (il va filer...)".

Retour à l'interface d'interrogation


Annuaire complet des films, site sur l'actualité du cinéma où j'écris des critiques