Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) réalisé(s) par Takeshi Kitano

5 réponses classées par dates


Sono otoko, kyobo ni tsuki - Violent cop

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Réalisé par : Takeshi Kitano (1947 - )
En : 1989, Japon
Acteurs principaux : Takeshi Kitano (1947 - ), Susumu Terajima (1963 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /pauvre espèce humaine /vers le soleil levant
Caractéristiques : 103 mn, couleur

Critique perso :

Une histoire de petits délinquants et de grands dealers. L'affrontement d'un policier autiste, en guerre contre tout le monde, et d'un tueur sadique. La confrontation entre des yakusas pourris et des flics pourris. La violence anonyme de la ville, la froideur de la nuit. Des corps et des murs. Une histoire de douleurs muettes, aussi, de coups de poing et de coups de feu. Pour respirer (un peu) : la mer, et Chagall (mais pas plus de 2mn). Très prometteur et aussi noir que son humour, c'est dire.

Kidzu ritan - Kids Return

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Réalisé par : Takeshi Kitano (1947 - )
En : 1996, Japon
Acteurs principaux : Susumu Terajima (1963 - )
Genre(s) : pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine /vers le soleil levant
Caractéristiques : 107 mn, couleur

Critique perso :

C'est deux potes de lycée qui font Les 400 coups. Quand ils grimpent sur le même vélo, ils semblent ne former qu'un seul corps : deux petites têtes, quatre grandes jambes. Mais pour aller où ? Au bahut ils sèchent, rackettent, glandouillent, mal partis pour devenir pas grand chose. Pour jouer aux durs, ils se mettent à la boxe. Le plus doué n'est pas forcément celui qu'on croit (comme Rocco). A leur âge, tous les chemins ont l'air ouverts. Ils sont tous, aussi, durs et cruels. A coup d'ellipses fulgurantes et d'éclats de rire noirs, Kitano fait le portrait de sa jeunesse et des vies qu'il a grillées. Coup de bol, il lui en est restée une pour faire l'artiste.

Hana-bi

hana_bi.jpeg

Réalisé par : Takeshi Kitano (1947 - )
En : 1997, Japon
Acteurs principaux : Takeshi Kitano (1947 - ), Susumu Terajima (1963 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /du rire aux larmes (et retour) /heurs et malheurs à deux /vers le soleil levant
Caractéristiques : 103 mn, couleur

Critique perso :

Nishi est un flic taciturne, plus à l'aise avec les coups qu'avec les mots (2 lignes de dialogue dans tout le film) et plus habile avec les yakusas qu'avec les sentiments (2 secondes de sourire dans tout le film). A la suite d'une négligence, il envoie toute son unité à l'hôpital et démissionne de la police. C'est alors qu'il se voit confier la mission la plus difficile de sa carrière : distraire sa femme, à qui il ne reste que quelques mois à vivre. Alors, il règle ses derniers comptes et entame un road movie vers nulle part, mais au bord de la mer -lieu de tous les sursis chez Kitano. Dans ce monde-là, on ne cause pas (Monsieur), on ne pleure pas. On joue, on fuit, ce qui revient au même. Les hommes sont des handicapés, des empotés du coeur. Des convalescents en exil d'eux-mêmes, des jolies fleurs dans des peaux de bête, des tournesols à l'ombre. Dans ce monde-là, les humains ont la nostalgie de l'avoir été.

Dolls

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Réalisé par : Takeshi Kitano (1947 - )
En : 2002, Japon
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /heurs et malheurs à deux /jeu dans le jeu /pas drôle mais beau /vers le soleil levant
Caractéristiques : 114 mn, couleur

Critique perso :

Il serait une fois une troupe de Bunraku (des marionnettes tradis japonaises) qui nous raconterait une histoire. Ou plutôt trois histoires. Plus celle de la troupe, c'est-à-dire celle du réalisateur, c'est-à-dire celle du lien entre les histoires. Ca ferait donc un triptique aux formes épurées : des couleurs fortes, des saisons franches, des costumes de gala. Des personnages de Dieux vivants, mais errants, comme en deuil de leur grâce perdue. Des gestes héroïques, des sentiments de grand chemin. Quasiment aucun mot mais une plainte infinie au fond de la gorge. Un abîme de tristesse au fond du regard où ils manquent (mais pas toujours) de se noyer. Des pantins en quête de liens, et qui n'arrivent qu'à s'emberlificoter dans leurs ficelles (un peu grosses, d'ailleurs). Des poupées de chair, quoi.

Zatôichi

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Réalisé par : Takeshi Kitano (1947 - )
En : 2003, Japon
Acteurs principaux : Tadanobu Asano (1973 - ), Takeshi Kitano (1947 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /conte de fées relooké /en avant la musique /vers le soleil levant
Caractéristiques : 116 mn, couleur

Critique perso :

On reprend un peu l'histoire là où Ran et Sept samouraïs l'avaient laissée. Voici Zatôichi, mass(acr)eur ambulant, artiste du découpage au sabre, justicier vagabond. Il est aveugle mais il a des yeux partout : il sent à travers les murs, entend à travers la matière, et même, des fois, lit à travers les pensées. Au rythme sonore des saisons, il va de ville en ville et de bar en tripot, réconfortant par ci, zigouillant par là. Comme un certain Garde du corps, il ne suit que son bon plaisir, semant des fleurs de sang sur son passage. La mise en scène synestésique est un régal pour les sens, le montage, tranché fin, a des éclaboussures temporelles saisissantes. A voir, même les yeux (grands) fermés.

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