Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Charlton Heston

7 réponses classées par dates


Ten Commandments (The) - Dix commandements (Les)

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Réalisé par : Cecil B. DeMille (1881 - 1959)
En : 1956, USA
Acteurs principaux : Judith Anderson (1897 - 1992), Anne Baxter (1923 - 1985), Yul Brynner (1915 - 1985), John Carradine (1906 - 1988), Charlton Heston (1924 - 2008), Vincent Price (1911 - 1993), Edward G. Robinson (1893 - 1973)
Genre(s) : culte ou my(s)tique /à l'antique /épique pas toc
Caractéristiques : 220 mn, couleur

Critique perso :

Entre le moment où Moïse a été retrouvé flottant sur le Nil dans son berceau et celui où il a conduit les Hébreux à travers la Mer Rouge et le désert, il a bien dû se passer des choses. Hollywood, auquel aucun secret des Dieux n'échappe, s'est chargé de combler les ellipses bibliques -en pompant largement, tout de même, sur le Nouveau Testament (que, du coup, l'Ancien semble annoncer) mais en y ajoutant quelques starlettes affriolantes. Ca donne 2h de peplum romanesque très correct.
Et puis, Moïse rencontre Dieu déguisé en buisson phosphorescent et ça se gâte terriblement, côté scénario. Le film se transforme en livre d'images déconseillé aux plus de 12 ans, plein d'effets spéciaux très kitchs. Les hommes deviennent des marionnettes et on ne croit plus à rien : Charlton Heston a le regard ailleurs, il fait de grands gestes majestueux en répétant "let my people go" au méchant pharaon. Parler à Dieu face à face, forcément, ça vous change un homme. Mais dans la Bible (chapitre 19 du 1er livre des Rois), il est aussi dit que Dieu n'est pas dans les tremblements de terre, ni dans le feu du ciel. Il n'est donc pas dans les trucages hollywoodiens. Allez le chercher plutôt dans les angoisses métaphysiques d'un mécréant polonais.

Touch of Evil - Soif du mal (La)

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Réalisé par : Orson Welles (1915 - 1985)
En : 1958, USA
Acteurs principaux : Marlene Dietrich (1901 - 1992), Charlton Heston (1924 - 2008), Janet Leigh (1927 - 2004), Mercedes McCambridge (1916 - 2004), Akim Tamiroff (1899 - 1972), Orson Welles (1915 - 1985)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /culte ou my(s)tique /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 100 mn, NB

Critique perso :

Ca se passe quelque part sur la frontière entre le bien et le mal, le vrai et le faux, le noir et le blanc, le nord et le sud. Une bombe explose dans une voiture en marche. Deux flics sont sur les dents : le modèle mexicain : incorruptible, athlétique, jeune marié. Et le modèle américain : adipeux-avachi, ex-alcoolo reconverti dans les sucreries, qui ne croit qu'aux intuitions que lui donne sa jambe malade. Et Janet Leigh qui, décidément, a des problèmes dans les motels. Et Marlene Detriech qui, décidément, a tout compris aux hommes depuis toujours. Le premier plan (environ 3mn) est mythique. Mais le reste le vaut largement, avec tous ces cadrages impossibles, à hauteur de géant ou de ver de terre. Décidément un chef d'oeuvre.

Ben-Hur

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Réalisé par : William Wyler (1902 - 1981)
En : 1959, USA
Acteurs principaux : Stephen Boyd (1931 - 1977), Charlton Heston (1924 - 2008), Sam Jaffe (1891 - 1984)
Genre(s) : à l'antique /épique pas toc
Caractéristiques : 212 mn, couleur

Critique perso :

Judas Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son amant d'enfance (cf. Celluloid Closet) Massala, qui prend le commandement des troupes romaines à Jérusalem. Mais ils ne s'entendent plus aussi bien qu'avant. Judas, accusé d'en vouloir aux romains, est bientôt envoyé aux galères. Heureusement, il tape dans l'oeil d'un consul romain qui l'adopte. Requinqué à Rome, il retourne conquérir Esther (son ancienne esclave) et la Judée. Et se venger de Massala (puisque rien n'arrête son char). Le contexte historique, c'est le début de l'ère chrétienne. Ce qui explique que l'on croise le roi Balthazar, Ponce Pilate et un type aux cheveux longs qu'on ne voit que de dos mais qu'on parierait barbu, et qui a l'air de faire un drôle d'effet sur tous ceux qu'il regarde dans les yeux. On s'attend aussi, parfois, à voir surgir Lawrence d'Arabie au coin d'un palmier. Le contexte théologique, c'est que les caprices du destin n'ont rien d'arbitraires et que, si on y croit, la vie a vraiment un sens. Le contexte cinématographique, c'est le péplum qui en met plein la vue. Kitch mais encore très regardable.

Cid (El) - Cid (Le)

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Réalisé par : Anthony Mann (1906 - 1967)
En : 1961, USA
Acteurs principaux : Hurd Hatfield (1917 - 1998), Charlton Heston (1924 - 2008), Sophia Loren (1934 - ), Raf Vallone (1916 - 2002)
Genre(s) : du Moyen-Age à 1914 /heurs et malheurs à deux /épique pas toc
Caractéristiques : 182 mn, couleur

Critique perso :

Le Cid, quand on est français, on connaît : on sait qu'il cause l'alexandrin couramment, qu'il souffre de cruels dilemmes incurables et on se souvient vaguement d'une querelle avec trois unités. C'était qui, celles-là, déjà ? Bizarre, il n'en est pas question ici. Pourtant il a du coeur, aussi, ce Rodrigue. Il aime aussi une Chimène, et tout irait pour le mieux si les beaux-pères ne s'avisaient de gâcher la fête. Le tout est traité en peplum tardif, dans un Moyen-âge ibérique pré-jihadique sous influence shakespearienne. Pas sûr que Gérard Philippe y retrouve son pourpoint. La morale est claire : ô rage, ô désespoir, le pouvoir et l'héroïsme vont rarement ensemble. Le Cid a choisi son camp, mais il n'aura droit qu'à une victoire post-mortem. Mais aux âmes bien nées, la gloire peut bien attendre le nombre des années.

55 Days at Peking - 55 jours de Pékin (Les)

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Réalisé par : Nicholas Ray (1911 - 1979)
En : 1963, USA
Acteurs principaux : Ava Gardner (1922 - 1990), Charlton Heston (1924 - 2008), John Ireland (1914 - 1992), David Niven (1909 - 1983)
Genre(s) : du Moyen-Age à 1914 /vers le soleil levant /épique pas toc
Caractéristiques : 150 mn, couleur

Critique perso :

1900, en plein coeur de Pékin, là où la Citée Interdite (ah! la cruauté exotique de ses princes perfides) fait face à l'enclave occidentale (ah! le raffinement érudit de ses sages ambassadeurs). Les esprits s'échauffent, les boxers sont lâchés. Bientôt, c'est Shanghai Gesture contre Fort Alamo. Heureusement, la cavalerie est déjà arrivée sans qu'on l'ait sonnée. 55 jours de siège, c'est le temps qu'il faudra à cette grande brute de Charlton Heston pour regretter de ne pas avoir un coeur, et à cette grande garce d'Ava Gardner pour croire qu'elle en a retrouvé un. Ce western shop suey pas avare sur les feux d'artifices traîne une réputation qui n'est pas à la hauteur de son film.

Planet of the Apes - Planète des singes (La)

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Réalisé par : Franklin Schaffner (1920 - 1989)
En : 1968, USA
Acteurs principaux : Charlton Heston (1924 - 2008), Kim Hunter (1922 - 2002)
Genre(s) : New York - New York /c'était demain /les chocottes à zéro
Caractéristiques : 112 mn, couleur

Critique perso :

Grâce à la Relativité Générale, Taylor et son équipage d'astronautes parcourent 2000 ans d'espace-temps pendant un petit roupillon. Mais la planète étrangement familière et familièrement étrange où ils accostent leur enseigne un autre genre de relativité : celle de la civilisation homo sapiens. Ici, les hommes sont réduits en esclavage et traités en animaux qu'ils sont (il ne leur manque que la parole !) par de grands singes savants. Taylor, spécimen parlant, donc atypique, se fait remarquer. Il devient l'enjeu d'une controverse scientifique qui oppose le vieux rusé Dr Zaius et le jeune ambitieux Cornélius -un descendant de Darwin, probablement. Bienvenue de l'autre côté du miroir de 2001, l'Odyssée de l'espace : le singe est l'avenir de l'homme et il n'est pas beau ! Le film, lui, n'a rien perdu de son charme rétro.

Soylent Green - Soleil vert

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Réalisé par : Richard Fleischer (1916 - 2006)
En : 1973, USA
Acteurs principaux : Joseph Cotten (1905 - 1994), Charlton Heston (1924 - 2008), Edward G. Robinson (1893 - 1973)
Genre(s) : c'était demain /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /culte ou my(s)tique /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 97 mn, couleur

Critique perso :

New-York 2022, version trash : surpollution, surpopulation, décadence généralisée. Quelques nantis occupent les apparts de luxe (blonde comprise dans le loyer), une multitude de gueux squattent les rues. Si besoin, les émeutiers se ramassent à la pelleteuse. Au milieu : les flics. Ils jouissent de leur présomption d'impunité pour améliorer l'ordinaire. Faut dire : pas fameux, l'ordinaire, quand le mieux qu'on puisse espérer est un "soleil vert" de plus, sorte de barre de céréales énergétique -mais c'est pas des céréales. Un des anciens patrons de l'usine est mort. Nous suivons l'enquête nonchalente du flic préposé à l'affaire, et la descente aux enfers climatisés du recyclage universel de son vieil adjoint. Quelques scènes mémorables, une atmosphère délétère : un drôle de film du futur qui ressemble au passé -à moins que ça ne soit le contraire.

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