Il nait dans une famille modeste, au-delà de la Méditerranée, pendant l'occupation romaine. Pas mal d'années dans l'ombre avant de se faire remarquer. Une parole de liberté. Il trainera des foules derrière lui et mourra crucifié. Non non, ce n'est pas lui, c'est Spartacus : faut s'attendre à un peu plus de sang parce qu'il est d'abord esclave, puis apprenti gladiateur. Un professionnel de la guerre, formé à la meilleure école : celle de la haine et de l'oppression. Tellement bon qu'il réussit à retourner le fer contre ses exploiteurs -ces romains corrompus, débauchés et sans scrupules, évidemment. Il sera pourtant vaincu par de plus grands barbares encore : ceux qui bataillent au Sénat avec leur langue. Parce que ce pouvoir là est encore plus redoutable. Haute tenue pour un péplum.
1900, en plein coeur de Pékin, là où la Citée Interdite (ah! la cruauté exotique de ses princes perfides) fait face à l'enclave occidentale (ah! le raffinement érudit de ses sages ambassadeurs). Les esprits s'échauffent, les boxers sont lâchés. Bientôt, c'est Shanghai Gesture contre Fort Alamo. Heureusement, la cavalerie est déjà arrivée sans qu'on l'ait sonnée. 55 jours de siège, c'est le temps qu'il faudra à cette grande brute de Charlton Heston pour regretter de ne pas avoir un coeur, et à cette grande garce d'Ava Gardner pour croire qu'elle en a retrouvé un. Ce western shop suey pas avare sur les feux d'artifices traîne une réputation qui n'est pas à la hauteur de son film.