Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Anna Karina

5 réponses classées par dates


Femme est une femme (Une)

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Réalisé par : Jean-Luc Godard (1930 - )
En : 1961, France
Acteurs principaux : Jean-Paul Belmondo (1933 - ), Jean-Claude Brialy (1933 - 2007), Marie Dubois (1937 - 2014), Anna Karina (1940 - ), Jeanne Moreau (1928 - 2017)
Genre(s) : Paris /en avant la musique /heurs et malheurs à deux
Caractéristiques : 85 mn, couleur

Critique perso :

Chez M. JLG, la femme est une femme est un petit animal charmant. Un peu pute, un peu conne, mais tellement charmante. Pour lui plaire, on a le droit de l'insulter un peu, mais gentiment. Elle a l'habitude. Pas fichue de faire correctement la cuisine, mais capable de répondre. Le seul vrai problème est que, cette conne, elle n'attend que de se faire épouser et d'avoir des enfants. En cas de refus du compagnon officiel, elle peut demander ça au premier voisin venu. J'vous jure, des fois. Et en chantant, s'il vous plait. Et on est heureux, et on rigole, et le monde est coloré et enchanté comme chez Jacquot. Des fois, M. JLG oublie un peu, ce con, que l'humour et la légèreté ne sont pas son fort. C'est un homme est un homme.

Cléo de 5 à 7

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Réalisé par : Agnès Varda (1928 - )
En : 1962, France
Acteurs principaux : Jean-Luc Godard (1930 - ), Anna Karina (1940 - ), Corinne Marchand (1937 - )
Genre(s) : Paris /culte ou my(s)tique /heurs et malheurs à deux /les chocottes à zéro
Caractéristiques : 86 mn, NB/couleur

Critique perso :

Dans la première partie, elle s'appelle Cléo Victoire. C'est une chanteuse à la mode et à robe à pois, une poupée un brin capricieuse et superficielle vers laquelle les regards d'hommes se tournent avec un brin d'insistance. Le problème, c'est qu'elle pourrait bien être très malade. Mademoiselle Victoire sent le boulet de la mort lui défaire le brushing. Alors, dans la deuxième partie, elle fait sa mue. Elle s'appelle Florence, elle s'habille en noir comme déjà en deuil d'elle-même, et elle se met à regarder les autres, avec un brin d'insistance bienveillante. Les artistes, les garçons de café et les soldats en permission, même ceux qui ne savent pas qu'elle chante dans les juke-box. En 1h30 de vie et de film, elle réussit à parcourir quelques kilomètres de pavés parisiens : quelques petits pas pour une femme, un grand bond dans son humanité.

Alphaville

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Réalisé par : Jean-Luc Godard (1930 - )
En : 1965, France
Acteurs principaux : Eddie Constantine (1917 - 1993), Anna Karina (1940 - ), Akim Tamiroff (1899 - 1972)
Genre(s) : Paris /c'était demain /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /culte ou my(s)tique /poésie en image
Caractéristiques : 99 mn, NB

Critique perso :

Lemmy Caution, il vient d'une autre galaxie et il parle comme les livres. Une nuit, il débarque à Alphaville, cette ville d'ombres et de lumières qui ressemble à Paris mais qui n'est pas Paris, avec une osbcure mission d'espionnage poétique. A Alphaville, tout est régi par un grand ordinateur, alpha60. Mais à quoi bon un alpha qui ne tend pas vers l'oméga de l'amour ? Pendant qu'alpha60 donne des cours de sémantique générale (pompés à Borgès), Lemmy Caution, toujours filmé à hauteur d'ascenceur, tente d'enseigner la littérature (celle d'Eluard, entre autres) et l'amour aux séductrices de niveaux 1 à n qui tiennent lieu de jeunes filles. Cette uchronie de science-politique-fiction-polar plagie par anticipation 2001, Brazil et Playtime, tout en annonçant de façon visionnaire Metropolis et 1984.

Pierrot le fou

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Réalisé par : Jean-Luc Godard (1930 - )
En : 1965, France
Acteurs principaux : Jean-Paul Belmondo (1933 - ), Anna Karina (1940 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /en France profonde /heurs et malheurs à deux /poésie en image
Caractéristiques : 110 mn, couleur

Critique perso :

Pierrot s'appelle en fait Ferdinand, et c'est en clown bleu (et non blanc) qu'il va finir sa vie (et le film). Avant d'en arriver là, il quitte sa femme pour une autre, croise quelques cadavres et écrit son journal intime. Godard, lui, avec ce film, fait exploser les sons et les couleurs (et pas que ça, d'ailleurs). Il hybride tout : la comédie musicale, le film noir, le road movie, les sketchs de Raymond Devos, la BD et la poésie. Il reprend, récapitule, essaie de réinventer une fois encore le cinéma avec de la vie brute, sauvage. Il repart à zéro, encombré qu'il est de tous les matériaux hétéroclites de sa culture, de ses passions littéraire et cinématographique. Il réalise un magnifique documentaire sur son paysage intérieur, en chaos et en harmonie en même temps. Et sur la vie-l'amour-la mort, en chaos et en harmonie en même temps.

Made in USA

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Réalisé par : Jean-Luc Godard (1930 - )
En : 1966, France
Acteurs principaux : Anna Karina (1940 - ), Jean-Pierre Léaud (1944 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /en France profonde /poésie en image
Caractéristiques : 91 mn, couleur

Critique perso :

Il s'en passe de drôles, à Atlantic-cité sur Méditerranée. Des morts plein les hôtels, des barbouzes plein les garages, avec des flingues plein les poches. Des images de toutes les couleurs, des bruits incongrus, de la musique, des slogans et des discours. Une journaliste qui enquête, en se prenant pour Bogart, quelques guest stars égarés (Marianne Faithfull, Philippe Labro). Et ces personages qui portent des noms bizarres (Goodis, Mizoguchi, Preminger, Aldrich..., j'en passe et des non moins bons). Apparemment, le scénario et les dialogues relèvent de la série noire, mâtinée d'humour absurde. Ca pourrait même être un film politique contre les magouilles et les compromissions policières. Mais ça se passe surtout au pays des livres, des affiches, des comic books et des images qui bougent. Made in Godard, made in cinéma.

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