Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Corinne Marchand

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Lola

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Réalisé par : Jacques Demy (1931 - 1990)
En : 1961, France
Acteurs principaux : Anouk Aimée (1932 - ), Elina Labourdette (1919 - 2014), Corinne Marchand (1937 - ), Marc Michel (1929 - 2016)
Genre(s) : en France profonde /heurs et malheurs à deux
Caractéristiques : 85 mn, NB

Critique perso :

Roland, dandy glandeur, rencontre Cécile, une ancienne copine devenue maman et putain, dans le passage Pommeraye. La demoiselle de Nantes se fait appeler Lola, couche avec un marin américain de passage tout en attendant Michel, son premier et son seul amour. Or, justement, Michel est en ville après 7 ans d'absence (tiens, c'est l'âge d'Yvon, le fils de Lola), tandis que plusieurs autres Cécile guettent le grand amour au coin de la rue. Y'a plus qu'à regarder chacune chercher son chacun. Demy, déjà, sait y faire. On peut faire confiance à ses talents de marionnettiste, pour ne pas emmèler les fils de son intrigue virtuose : il arrive à concentrer en 3 jours et en quelques personnages toutes les étapes de la vie d'un coeur. Initialement, il voulait faire une comédie musicale en couleur. Il se contente finalement d'une épure en noir et blanc, tournée sans son mais pas sans brio : à défaut de choristes, c'est la caméra qui danse avec les acteurs et la lumière qui chante avec la ville.

Cléo de 5 à 7

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Réalisé par : Agnès Varda (1928 - )
En : 1962, France
Acteurs principaux : Jean-Luc Godard (1930 - ), Anna Karina (1940 - ), Corinne Marchand (1937 - )
Genre(s) : Paris /culte ou my(s)tique /heurs et malheurs à deux /les chocottes à zéro
Caractéristiques : 86 mn, NB/couleur

Critique perso :

Dans la première partie, elle s'appelle Cléo Victoire. C'est une chanteuse à la mode et à robe à pois, une poupée un brin capricieuse et superficielle vers laquelle les regards d'hommes se tournent avec un brin d'insistance. Le problème, c'est qu'elle pourrait bien être très malade. Mademoiselle Victoire sent le boulet de la mort lui défaire le brushing. Alors, dans la deuxième partie, elle fait sa mue. Elle s'appelle Florence, elle s'habille en noir comme déjà en deuil d'elle-même, et elle se met à regarder les autres, avec un brin d'insistance bienveillante. Les artistes, les garçons de café et les soldats en permission, même ceux qui ne savent pas qu'elle chante dans les juke-box. En 1h30 de vie et de film, elle réussit à parcourir quelques kilomètres de pavés parisiens : quelques petits pas pour une femme, un grand bond dans son humanité.

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