A Metropolis, il y a la ville d'en haut -où les bien-nés s'amusent dans d'éternels jardins - et la ville d'en bas -où les mal-nés triment 10h par jour à faire tourner des machines infernales. C'est la division verticale du capital et du travail, une sacrée fracture que seul un Messie-médiateur amoureux pourra, peut-être, réduire. A condition de ne pas se laisser abuser par une femme fatale aux deux visages... Le recit, construit comme une symphonie, est complexe, mythique, mystique. Les décors sont grandioses, les effets bluffants, les foules inquiétantes à souhait. C'est de l'expressionnisme à angle droit, une grande machine de cinéma : l'oeuvre d'un grand horloger virtuose.