Les 775 films en DVD d'Isabelle
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
1 2 3 4 5 6 7 8 9
moi
film(s) dans le(s)quel(s) joue Lillian Gish

4 réponses classées par dates


Birth of a Nation - Naissance d'une nation

birth_nation.jpg

Réalisé par : David W. Griffith (1875 - 1948)
En : 1915, USA
Acteurs principaux : Lillian Gish (1893 - 1993)
Genre(s) : du Moyen-Age à 1914 /épique pas toc
Caractéristiques : 125 mn, NB

Critique perso :

L'Amérique, cette grande famille de grands enfants... Au début, la famille du Nord rend visite à ses amis du Sud : badinage et barratins (enfin, c'est muet mais on devine). Et puis, c'est la guerre (la Grande de là-bas, celle de Sécession) : canons et clairons. Et du sang, plein (enfin, c'est en noir et blanc mais on devine). Bien sûr, c'est toujours con, les guerres -surtout entre membres d'une même famille. L'épaisseur romanesque de cette histoire, son ampleur et ses ramifications nous en convainquent aisément. Malheureusement, la suite n'est pas très idéologiquement correcte. En gros, elle voudrait réussir à nous faire prendre le Ku Klux Klan pour un club de boys-scouts courageux. L'Amérique, cette grande famille de grands enfants...

Intolerance - Intolérance

intolerance.jpg

Réalisé par : David W. Griffith (1875 - 1948)
En : 1916, USA
Acteurs principaux : Tod Browning (1882 - 1962), Lillian Gish (1893 - 1993), Eugene Pallette (1889 - 1954)
Genre(s) : culte ou my(s)tique /à l'antique /épique pas toc
Caractéristiques : 178 mn, NB

Critique perso :

Pour se faire pardonner de l'idéologie suspecte de Naissance d'une nation, Griffith nous mitonne une fresque historico-morale qui ne manque pas de souffle et d'audace : l'histoire de l'humanité y est sondée (pas du tout aléatoirement) en 4 points clé, et découpée façon carpaccio de tableaux vivants. Sur les 4 histoires, il y en a 3 dont on connaît d'avance plus ou moins la fin : la vie d'un barbu à Jérusalem, dans les années 30 après lui-même ; un certain jour de la St Barthélémy en France ; la bataille de Cyrus contre Babylone aux tout débuts de la Mésopotamie (bon, là c'est un peu plus dur mais on est aidé). Et puis, il y a une histoire contemporaine plus modeste et plus indécise, un mélo qui résume et synthétise les 3 autres dans le quotidien d'une vie ordinaire. Le point de vue passe par le montage et les cartons : l'humanité n'en est qu'à son berceau, on massacre toujours les innocents au nom des meilleurs sentiments... J'oubliais : ça date d'il y a presque un siècle, donc rien à voir, bien sûr, avec ce qui se passe aujourd'hui.

Duel in the Sun - Duel au soleil

duel_soleil.jpg

Réalisé par : King Vidor (1894 - 1982)
En : 1946, USA
Acteurs principaux : Lionel Barrymore (1878 - 1954), Joseph Cotten (1905 - 1994), Lillian Gish (1893 - 1993), Walter Huston (1884 - 1950), Jennifer Jones (1919 - 2009), Herbert Marshall (1890 - 1966), Gregory Peck (1916 - 2003)
Genre(s) : carrément à l'ouest /heurs et malheurs à deux
Caractéristiques : 138 mn, couleur

Critique perso :

Dans un riche ranch du Sud -façon Autant en emporte le vent, quelques années avant-, vivent un vieux sénateur réac et impotent, sa femme qui a tout le temps l'air de pleurer en silence, et leurs deux fils : le gentil progressiste et le séduisant vilain garçon. On leur met dans les pattes une jolie métisse -lointaine cousine à secourir. Et plein de beufs et de chevaux à déplacer, surveiller et dresser. Avec de telles bases, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de nuances : de la passion et des coups de feu. Comme dans l'incroyable duel final, qui conjugue l'amour et la mort dans un bain de poussière et de soleil. Un joyau de sang dans un monde de brutes.

Night of the Hunter (The) - Nuit du chasseur (La)

nuit_chasseur.gif

Réalisé par : Charles Laughton (1899 - 1962)
En : 1955, USA
Acteurs principaux : Lillian Gish (1893 - 1993), Robert Mitchum (1917 - 1997), Shelley Winters (1922 - 2006)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /conte de fées relooké /culte ou my(s)tique /les chocottes à zéro /pour petits et grands enfants
Caractéristiques : 89 mn, NB

Critique perso :

La rencontre improbable entre le western, le film noir et le conte de fées a donné ce bijou improbable, seule réalisation de son auteur (par ailleurs excellent acteur). Le diable s'est déguisé en pasteur, il a la tête de Robert Mitchum et il plaît aux dames. Il rejoue par coeur le sketch du combat entre le bien et le mal (les américains ont toujours adoré ça) à qui veut bien l'écouter. Mais c'est pour de faux. Pour de vrai, il n'est pas à quelques cadavres près pour récupérer son magot. Pour de vrai, c'est un grand loup dans la bergerie du monde de l'enfance. De ceux dont on a toujours adoré avoir peur.

Retour à l'interface d'interrogation


Annuaire complet des films, site sur l'actualité du cinéma où j'écris des critiques