Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Noël Roquevert

4 réponses classées par dates


Entrée des artistes

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Réalisé par : Marc Allégret (1900 - 1973)
En : 1938, France
Acteurs principaux : Bernard Blier (1916 - 1989), Julien Carette (1897 - 1966), Marcel Dalio (1900 - 1983), Claude Dauphin (1903 - 1978), Louis Jouvet (1887 - 1951), Odette Joyeux (1914 - 2000), Noël Roquevert (1892 - 1973)
Genre(s) : Paris /heurs et malheurs à deux /jeu dans le jeu
Caractéristiques : 99 mn, NB

Critique perso :

C'est l'effervescence dans les couloirs du conservatoire d'art dramatique : aujourd'hui, on recrute les p'tits jeunes de la prochaine promotion. Se presse donc là une bande de postulants cabotins, tous plus insupportables les uns que les autres. Comme on pouvait le craindre, ce sont les pires qui sont pris -enfin, non, les pires, ce sont ceux qui ont été pris l'année d'avant. Ils sont tous jeunes, bêtes et beaux, c'est-à-dire, vus par ceux qui ne le sont plus (voir aussi Les Tricheurs), du genre à jouer avec leurs coeurs qu'ils pensent avoir déjà blasés, du genre à faire des paris stupides sur les sentiments auxquels ils pensent échapper. Mais qui n'hésitent jamais pour autant à en faire des tonnes avec leur peu (de talent) qu'ils ont. Pour paraphraser leur maître (à l'envers), ils mettent un peu trop de jeu dans leur (pseudo) vie, et pas assez de vie dans leur (imitation de) jeu. Ah, le maître... C'est bien simple, ses 10mn de présence à l'écran sont les seules dont on se souvienne. Y'a encore du boulot, les p'tits jeunes...

Assassin habite au 21 (L')

assassin21.jpg

Réalisé par : Henri-Georges Clouzot (1907 - 1977)
En : 1942, France
Acteurs principaux : Suzy Delair (1917 - ), Pierre Fresnay (1897 - 1975), Pierre Larquey (1884 - 1962), Noël Roquevert (1892 - 1973)
Genre(s) : Paris /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /du rire aux larmes (et retour) /jeu dans le jeu
Caractéristiques : 84 mn, NB

Critique perso :

Ca a brièvement l'apparence d'un film noir à l'anglo-saxonne mais en fait, c'est une comédie à la française, sorte de Drôle de drame parisien. Un murder case (whodunit, comme dirait Agatha) en vase clos, vu que l'assassin -un serial killer à cartes de visites (avec meurtres en caméra subjective, s'il vous plait !)- a eu le bon goût de laisser les traîner (ses cartes) à son adresse. Au 21 (3 puissance 3), donc, il y a une pension de (sans-)familles excentriques : la vieille fille qui écrit des romans policiers, le magicien qui ne se produit plus nulle part, l'ex-boxeur aveugle (et son infirmière), le militaire en retraite d'on ne sait où (même pas lui) -j'en passe et des pires, tous le genre potentiel suspect, comme dans Le Corbeau, mais en plus drôle. Déguisé en pasteur, l'inspecteur Vorobechik -bientôt rejoint par son exubérante fiancée- n'est pas le moins pittoresque de la bande. Ils ne seront d'ailleurs pas trop de deux pour affronter un aussi ubiquitaire assassin... Un bon divertissement qui date d'une époque où ça en manquait un peu (de divertissement pas de serial killers...).

Corbeau (Le)

corbeau.jpeg

Réalisé par : Henri-Georges Clouzot (1907 - 1977)
En : 1943, France
Acteurs principaux : Pierre Fresnay (1897 - 1975), Pierre Larquey (1884 - 1962), Ginette Leclerc (1912 - 1992), Noël Roquevert (1892 - 1973), Louis Seigner (1903 - 1991)
Genre(s) : en France profonde /pauvre espèce humaine /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 92 mn, NB

Critique perso :

Un corbeau, maintenant, tout le monde sait ce que c'est. Normal, c'est grâce à ce film (avant, c'était plutôt les écrivains qui inventaient de nouveaux mots). Un corbeau, donc, inonde de lettres anonymes et fielleuses les habitants d'un petit village en racontant plein d'horreurs. En plus, elles sont presque toutes vraies. Atmosphère, atmosphère (enfin, non, ça c'est dans un autre film). Sauf que, derrière les horreurs, il y a aussi pas mal de bonne volonté et beaucoup de souffrances. Mélange de portait collectif, de comédie de moeurs et d'intrigue policière, ce film a marqué son époque et valu quelques ennuis à Clouzot à la Libération. Il n'y a que la vérité humaine qui blesse...

Main du Diable (La)

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Réalisé par : Maurice Tourneur (1873 - 1961)
En : 1943, France
Acteurs principaux : Pierre Fresnay (1897 - 1975), Pierre Larquey (1884 - 1962), Noël Roquevert (1892 - 1973)
Genre(s) : Paris /cadavre(s) dans le(s) placard(s) /conte de fées relooké /les chocottes à zéro
Caractéristiques : 78 mn, NB

Critique perso :

La main du diable est une main gauche (évidemment). Elle ne coûte presque rien en argent (un peu de son âme en gage, quand même) et rapporte amour, gloire, richesse… et juste une petite malédiction éternelle en cas de possession prolongée. Roland Brissot, artiste peintre qui, sans elle, était médiocre, se coltine au cours d'une fuite dans un chalet de montagne le long récit en flash-back de sa fatale acquisition. Le flash remontera même jusqu'au Moyen Age, on ne mégote pas sur l'ambiance trouble. Evidemment, tout cela est assez pompé sur Faust (via Nerval), mais c'est aussi un des très beaux et rares exemples de cinéma fantastico-gothique-expressionniste français. Et au fait, en 1943, qui donc avait la main (gauche) sur le pays ? Ah, certes, ça n'a rien à voir puisque c'est la Continental, firme allemande, qui a produit le film. Quand même, il a l'air largement aussi métaphorique -et aussi bon !- que les Visiteurs du soir, dans le genre.

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