Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) réalisé(s) par Claude Chabrol

4 réponses classées par dates


Biches (Les)

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Réalisé par : Claude Chabrol (1930 - 2010)
En : 1968, France
Acteurs principaux : Stéphane Audran (1932 - 2018), Jean-Louis Trintignant (1930 - )
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 100 mn, couleur

Critique perso :

Sur le Pont des Arts, une riche snobinarde drague une artiste des rues fauchée et l'emmène glander dans sa villa de St Trop'. Bord de mer, marchés pittoresques, soirées chics et tocs, pétanques et trophés de chasse. Luxe, calme et décoltés, à peine troublés par les blagues minables de deux pique-assiettes navrants, jusqu'à ce que débarque Paul, architecte et homme idéal. Là, les sentiments se gâtent et les relations se compliquent. Les personnages deviennent plus opaques : ils s'imitent les uns les autres, échangent leur rôle, s'épient, s'envient, se dupent. L'atmosphère s'alourdit. La patte de Chabrol sort ses griffes : un de ses films dont il ne cesse, depuis, de faire le remake.

Que la bête meure

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Réalisé par : Claude Chabrol (1930 - 2010)
En : 1969, France
Acteurs principaux : Caroline Cellier (1945 - ), Michel Duchaussoy (1938 - 2012), Maurice Pialat (1925 - 2003), Jean Yanne (1933 - 2003)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /en France profonde /jeu dans le jeu /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 110 mn, couleur

Critique perso :

Les deux personnages principaux de cette histoire n'auraient jamais dû se rencontrer. D'ailleurs, ils mettent du temps à se trouver. Mais l'un a malencontreusement (et brièvement) croisé le fils de l'autre sur une route de campagne bretone. Le fils ne s'en est jamais relevé. Alors, l'autre s'est mis à parcourir (avec acharnement) toutes les villes de France pour retrouver l'un. Coup de bol, les rôles sont parfaitement distribués : le méchant chauffard est un serial connard idéal, le papa contrarié un gentleman écrivailleur. Et le scénar est poli aux meilleures écoles : c'est même une belle Hélène qui sera le cheval de Troie de la vengeance. Mais, même dans le meilleur des mondes possibles (c'est-à-dire au cinéma), c'est pas évident de tuer un homme, en bluffant un policier-cinéaste extra-lucide. Bluffer les spectateurs comme moi, c'est nettement plus facile.

Boucher (Le)

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Réalisé par : Claude Chabrol (1930 - 2010)
En : 1970, France
Acteurs principaux : Stéphane Audran (1932 - 2018), Jean Yanne (1933 - 2003)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /en France profonde /heurs et malheurs à deux /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 93 mn, couleur

Critique perso :

Au début, l'homme vivait dans des grottes. Un peu plus tard, il s'est mis un costume de marquis et a appris à danser le menuet -puis la valse- sans jamais cesser d'aimer la viande. Certains specimen en ont même fait leur métier : ils sont devenus bouchers. Et puis, est apparue la blonde hitchcockienne : belle, froide, inacessible. Quand elle débarque dans le Périgord, elle ne passe pas inaperçue. Et cinéphile, avec ça. Comme elle a vu Rio Bravo, elle sait qu'il faut se méfier des gouttes de sang qui tombent du ciel. Comme elle a vu L'Inconnu du Nord-Express, elle sait qu'il faut aussi se méfier des histoires de trains et de briquets qui trainent. Mais son propre film à elle restait à faire (merci M. Chabrol !). Cette transposition de M le maudit dans la province des années 60 n'a rien perdu de son tranchant.

Juste avant la nuit

biches.jpg

Réalisé par : Claude Chabrol (1930 - 2010)
En : 1971, France
Acteurs principaux : Stéphane Audran (1932 - 2018), Michel Bouquet (1925 - ), Jean Carmet (1921 - 1994), François Périer (1919 - 2002)
Genre(s) : pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 100 mn, couleur

Critique perso :

Dans une rue gris-bleue, des volets clos. "Viens Charles, tue-moi !" fait la femme toute nue à quatre pattes sur un lit. Aussitôt demandé, aussitôt fait, par Charles. Faut dire, la dame avait un prénom de garce : Laura et un nom de mère maquerelle : Tellier (enfin, je dis rien, c'est aussi le mien). Charles, lui, est le meilleur ami du mari. C'est par ailleurs un excellent père et très bon mari, parfait bourgeois sans vagues. Un peu dépressif, tout de même, le Charles, depuis le passage à l'acte. Au point d'en arriver à tout avouer à sa femme, puis au mari. Mais, dans ce milieu gris-bleu, la passion et la culpabilité n'existent pas. Pareil écart est tout simplement inconcevable. Surtout pas de vagues. Une traversée glaçante au-dessus d'un abîme bouillonant.

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