Les 775 films en DVD d'Isabelle
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
1 2 3 4 5 6 7 8 9
moi
film(s) dans le(s)quel(s) joue Jalil Lespert

3 réponses classées par dates


Ressources humaines

ressources_hum.gif

Réalisé par : Laurent Cantet (1961 - )
En : 1999, France
Acteurs principaux : Jalil Lespert (1976 - )
Genre(s) : en France profonde /pas drôle mais beau /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 100 mn, couleur

Critique perso :

Un jeune cinéaste français qui se coltine le problème des 35h dans une petite usine de province, en faisant jouer des acteurs recrutés aux guichets de l'ANPE : c'était pas gagné d'avance. Et bien, c'est plus que réussi : criant de vérités jamais dites sur le monde du travail et surtout (c'est là le coeur du sujet) sur ceux à qui leurs études permettent de prétendre à une promotion sociale. Franck en fait partie : son père est ouvrier, lui porte la cravate pour faire un stage dans les bureaux. Traitre à tous, en lutte (des classes) avec lui-même, il cherche sa place. Et nous, on a trouvé un nouveau cinéaste à aimer.

Pas sur la bouche

pas_bouche.jpg

Réalisé par : Alain Resnais (1922 - 2014)
En : 2003, France
Acteurs principaux : Pierre Arditi (1944 - ), Sabine Azéma (1949 - ), Darry Cowl (1925 - 2006), Jalil Lespert (1976 - ), Isabelle Nanty (1962 - ), Daniel Prévost (1939 - ), Audrey Tautou (1978 - ), Lambert Wilson (1958 - )
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /en avant la musique /heurs et malheurs à deux /jeu dans le jeu /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 115 mn, couleur

Critique perso :

Au départ, c’est une opérette légère de 1925. Elle est montée comme le serait un classique, sans « modernisation », sans condescendance mais pas sans malice. De quoi est-il question ? D’amour, toujours, par tous les bouts et tous les « trous » (de la serrure). De sexe, en fait, pour être clair. Tout le monde a sa petite théorie sur la question - et ses petites pratiques. Tout le monde ne parle que de ça, même en parlant d’autre chose. Alors, la mise en scène va en rajouter dans les sous-entendus. Ce serait peut-être plutôt des « sous-vus », d’ailleurs, parce que j’ai bien l’impression d’avoir reconnu, planqués dans les décors et dans les effets de perspective, tous les organes concernés. Quant aux acteurs, en costume d’époque, rien de mieux pour les mettre à poil que de les faire chanter eux-mêmes. Un film délicieux et malicieux, décidément, à regarder par le trou (de la serrure).

Promeneur du champ de Mars (Le)

promeneur_mars.jpeg

Réalisé par : Robert Guédiguian (1953 - )
En : 2005, France
Acteurs principaux : Michel Bouquet (1925 - ), Jalil Lespert (1976 - )
Genre(s) : Paris /en France profonde /portrait d'époque (après 1914) /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 117 mn, couleur

Critique perso :

C'est un vieil homme que tout le monde appelle "M. Le Président". On dirait que Mitterrand lui ressemble. Il vit dans les ors de son Palais. Il est amoureux de l'éternité. Et puis, il y a un jeune homme, aussi. On dirait qu'il ressemble à tout le monde. Il vit dans les tracas de la banalité. Il est amoureux du vieil homme, qui lui fait l'honneur de quelques-unes de ses paroles. Le dernier Roi de la Vème République se meurt. Il pontifie, donne des leçons de séduction, joue la coquette et l'érudit qu'il était. Le jeune homme écoute, enquête, encaisse, n'arrive pas à jouer au méchant qu'il n'est pas. Comme lui, Guédiguian (ex-militant communiste proclamé) ne peut s'empêcher d'avoir de la tendresse pour le vieil homme (il envoie sa fille lui faire la bise). Hommage de l'idéaliste au pragmatique qu'il n'a pas eu envie d'être.

Retour à l'interface d'interrogation


Annuaire complet des films, site sur l'actualité du cinéma où j'écris des critiques