A 16 ans, Scarlett est la reine des pique-nique. Son papa lui donne la recette de la potion magique du Sud, à base de terre rouge de Tara, la propriété familiale. Elle commence sa longue carrière de peste professionnelle en dragant le copain de sa cousine -une sainte. En 4h, elle réussira tout juste à l'embrasser 2 fois, tout en se permettant d'ignorer superbement le superbe Rhett Butler. Lui, elle mettra 10 ans à l'épouser (le temps de liquider 2 maris falots) et 20 ans à se rendre compte qu'elle l'aime peut-être, finalement. Cette histoire est un peu le remake en son et couleurs de la Naissance d'une nation. La 1ère partie, en rouge, est une longue succession de scènes de dépit amoureux sur fond de guerre de sécession. La 2ème partie est un long mélo. Des fois, on se dit que Fleming, qui venait tout juste de finir Le Magicien d'Oz, s'est un peu embrouillé dans les scénarios et qu'il a recasé les mêmes répliques (sur le thème : "there is no place like home") dans les deux. Attention monument ! Mais à part quelques scènes, pas sûr qu'il tienne si bien au vent...
Un chant du cygne qui porte malheur, un très beau film... Un jeune veuf et un (encore) jeune retraité à moustaches rencontrent une toute jeune divorcée douce comme un ange et belle comme Marilyn. Ils s'installent dans une baraque à moitié en chantier, éclusent quelques bières puis décident de recruter un mercenaire de rodéos pour aller chasser avec eux le mustang sauvage. Ce sont de grands enfants qui essaient de jouer aux cow-boys (sans indiens), des éclopés de partout à la recherche de paradis impossibles. Des petits points perdus dans l'immensité d'un écran de cinéma. Tristes à pleurer, bêtes et méchants, beaux comme des hommes.