Mme Surgère vient de perdre son mari. Elle est riche, mais visiblement pas hyper satisfaite de sa situation. Elle retombe sur son carnet de bal de débutante (autrement dit la liste de ses prétendants de jeune fille) et se décide à aller vérifier, 20 ans plus tard, s'il n'y en aurait pas dans le stock qui lui aurait fait une meilleure vie... L'échantillonnage est soigné et varié : il y a un prêtre et un truand, un guide de haute montagne et un maire de province, quelques fantômes ou ombres d'eux-mêmes, aussi... Chaque visite est l'occasion d'une espèce de sketch, et prétexte à un petit film de genre -préciosités filmiques comprises. Il y en a de plus réussis que d'autres, comme les hommes qu'ils montrent. Mélancolie, mélancolie. Mais on n'est pas non plus hyper convaincus que la femme que l'on suit valait la peine qu'ils se fassent, eux, une autre vie. Et le film, du coup, aurait sans doute pu être meilleur s'il avait, lui, suivi d'autres voies. Mélancolie, mélancolie...
Il était une fois un petit rat des villes qui, pour échapper aux chats, se réfugie dans un labyrinthe. Le rat s'appelle Pépé, chef de bande de profession, et le labyrinthe, c'est la casbah d'Alger -période française. Débarque là-dedans une souris pomponnée dernière mode. "T'es belle comme le métro parisien", qu'il lui dit. "Tu me rappelles le pays", qu'elle répond (on a beau dire, les colonies, on les aime bien à condition de pouvoir en partir). Mais des facheux, des traîtres, des perfides trainent à tous les carrefours. Ils seront heureux (pas longtemps) et auront beaucoup d'ennuis...