Une calèche qui zigzague sur un chemin de Transylvanie dessiné par Gustave Doré. Malgré l'avis unanime des autochtones, un étranger, agent immobilier londonnien de son état, insiste pour honorer son RDV à minuit avec le comte Dracula -aussi connu sous le pseudo de Nosferatu. Le comte, grand seigneur, vit dans une demeure sompteuse, mais il n'a pas dû passer le balai depuis au moins 250 ans. Il compte bien, lui, profiter de son bail éternel pour une cave angaise. L'Angleterre, à cette époque, est décidément pleine de spécimen exotiques. C'est LA qu'il faut être. C'est LA qu'il se passe des choses intéressantes. Les langues, les âmes et les sangs s'y cotoient, s'y échangent, s'y mélangent -y compris avec la ménagerie du coin. C'est le pays des nantis, des filles perdues et des savants fous. De la chair à vampire 1er choix. De l'excellente chair à cauchemar.
Paris, après la révolution russe, mais avant la 2ème Guerre -un petit enclos de paradis. Débarque un trio de moujiks mandatés par les soviets pour y négocier des bijoux légalement extorqués aux traitres blancs. Fiasco de la troupe, dépassée par la subtilité diplomatique locale. Pour rattraper ce qui peut l'être, les bolcheviques envoient leur meilleur atout : Ninotchka. Ninotchka, c'est la révolution prolétarienne incarnée, un ordinateur implacable dans un corps de femme -et quel corps ! A Paris, elle remet vite les affaires en ordre. Et fait la connaissance d'un dandy dont le blanc des yeux l'intéresse. Il lui enseigne les mensurations de la Tour Eiffel, et à lever le sourcil gauche -entre autres. Entre deux paradis, son coeur ne balance pas très longtemps... Les dialogues doivent pas mal au génial Billy , le charme beaucoup aux interprètes, la touche irrésistible entièrement à Lubitsch.
Depuis quelque temps, des morts tout frais se réveillent. Et il semble qu'Eros, Tanna (il y a un Os ?), et leur bande d'extra-terrestres anonymes, qui viennent de survoler Hollywood, y soient pour quelque chose (ne cherchez pas trop le rapport : dans ce film, la logique et la causalité sont vraiment des notions extra-terrestres). C'est un peu une version cheap (très cheap) du Jour où la terre s'arrêta assaisonnée de zombies et de stock-shots disponibles -dont 2 plans posthumes d'outre-tombe de Bela qui, le reste du temps, a bien du mal à ressembler à sa doublure. Quelques faiblesses dans le scénar, donc, une voix-off ronflante-gonflante, des dialogues au 0,5ème degré (j'en passe, et des pires)... Et dire qu'il y en a qui ont dû payer pour ne pas rigoler !