Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Alberto Sordi

5 réponses classées par dates


Sceicco bianco (Lo) - Cheik blanc (Le)

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Réalisé par : Federico Fellini (1920 - 1993)
En : 1952, Italie
Acteurs principaux : Giulietta Masina (1920 - 1994), Alberto Sordi (1920 - 2003), Leopoldo Trieste (1907 - 2003)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /heurs et malheurs à deux /jeu dans le jeu
Caractéristiques : 86 mn, NB

Critique perso :

Ils sont provinciaux, ils débarquent pour leur voyage de noces à Roma la Grande. Monsieur a fait le planning : retrouvailles avec un vieil oncle, marathon touristique et audience papale. Mais Madame a des plans cachés : elle ne songe qu'à rencontrer le héros de son coeur, un Cheik blanc de pacotille (non, ce n'est pas le pape) qui parade dans les romans-photos qu'elle dévore en cachette. Alors qu'elle voulait simplement lui offrir un petit cadeau perso, son fantasme le plus secret se réalise : elle se fait kidnapper par (l'équipe technique de) son Cheik. Pendant ce temps, Monsieur se bat avec l'énergie de son désespoir pour sauver la face de son honneur baffoué. Le Maestro a déjà toutes ses cordes à sa lyre : les yeux exorbités d'un provincial monté à la capitale, un coeur de midinette, une verve de cartooniste, une patte d'artiste pour qui les rêves sont les meilleurs miroirs.

Vitelloni (I)

vitelloni.jpeg

Réalisé par : Federico Fellini (1920 - 1993)
En : 1953, Italie
Acteurs principaux : Franco Fabrizi (1926 - 1995), Alberto Sordi (1920 - 2003), Leopoldo Trieste (1907 - 2003)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /pauvre espèce humaine /portrait d'époque (après 1914)
Caractéristiques : 104 mn, NB

Critique perso :

20 ans avant, le petit garçon de Amarcord avait déjà la trentaine. En fait, ils sont 5 mais parlent d'une seule voix (off) ; ce sont des vitelloni, c'est-à-dire des glandus, des bons-à-rien -poil dans la main. Ils habitent en couple avec leur mamma, ou leur papa, ou les deux. Ils font de grands projets en arpentant les pavés. Leur chef, c'est Faustau, celui qui plait aux dames. Plus intrépide que les autres, il tente le coup de se marier et, même, de travailler. Mais, pour vendre de la pacotille religieuse, il se fait la tête de El et on a décidément du mal à lui faire confiance. Les autres se contentent d'être des piliers de fêtes, blasés d'avance de la catastrophe tranquille de leur vie qui s'annonce. C'est pas drôle tous les jours, la Dolce vita de province.

Magliari (I) - Profession: magliari

magliari.jpeg

Réalisé par : Francesco Rosi (1922 - 2015)
En : 1959, Italie
Acteurs principaux : Renato Salvatori (1934 - 1988), Alberto Sordi (1920 - 2003)
Genre(s) : pauvre espèce humaine /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 111 mn, NB

Critique perso :

On est dans le milieu des émigrés italiens venus chercher, avec papiers (plus ou moins) en règles, du boulot plus au nord, dans la froide Allemagne (un truc complètement démodé). Magliari, ça a l'air d'être (à peu près) la traduction de Bidone en dialecte napolitain de Hanovre. Ca veut dire débrouille, arnaques, (petits) arrangements avec la conscience. C'est la vocation de Totonne, (très) bon dans le métier. Il essaie d'y initier Mario, (nettement) moins doué. Mais Mario a une belle gueule ; il prend de l'avancement en plaisant à la patronne, tandis que Totonne se lance dans la carrière d'apprenti-parrain-marchand de tissus à son compte. Portrait de groupe (quasiment) sans solidarité, (presque) sans femmes et sans (beaucoup d') argent, pour qui la bonne volonté ne fait pas (du tout) le bonheur.

Vedovo (Il) - Veuf (Le)

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Réalisé par : Dino Risi (1916 - 2008)
En : 1959, Italie
Acteurs principaux : Alberto Sordi (1920 - 2003)
Genre(s) : cadavre(s) dans le(s) placard(s) /du rire aux larmes (et retour) /heurs et malheurs à deux /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 87 mn, NB

Critique perso :

Alberto, le veuf du titre, n'est en fait pas en mal de femmes. La vraie -l'officielle- est riche, brillante et cynique, et en a marre de payer avec sa fortune perso les pots cassés de ses projets foireux. L'autre -l'officieuse- est jeune, jolie et pauvre, et voudrait bien bénéficier (encore plus) des potentiels bénéfices desdits projets. La femme et l'argent, donc, les deux pôles de la vie d'Alberto (et pas que), dans une histoire de vases communicants avec dérivations multiples. Précisons au passage que le bonhomme est chef d'une petite entreprise de fabrications d'ascenseurs -ce qui montre bien son ambition (d'ascension) sociale- mais que ces derniers ont la fâcheuse habitude de causer de fâcheux accidents, ce qui l'empêche de payer ses ouvriers en grève, mais pas de promouvoir son douteux ingénieur en chef. Ce qui l'oblige, aussi, à avoir recours à divers subterfuges pour remettre la machine en marche... C'est un peu toute l'Italie qui est en panne dans ce film -à part son cinéma (surtout ses comédies sociales), qui commençait alors une fulgurante ascension dans l'estime des cinéphiles.

Vita difficile (Una) - Vie difficile (Une)

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Réalisé par : Dino Risi (1916 - 2008)
En : 1961, Italie
Acteurs principaux : Franco Fabrizi (1926 - 1995), Lea Massari (1933 - ), Alberto Sordi (1920 - 2003)
Genre(s) : du rire aux larmes (et retour) /heurs et malheurs à deux /pauvre espèce humaine /portrait d'époque (après 1914) /vive la (critique) sociale !
Caractéristiques : 118 mn, NB

Critique perso :

Silvio est un brave garçon. Pendant la guerre, il fait le bon choix : il se retrouve dans le camp des anti-fascistes et se terre bravement dans un moulin abandonné pendant des mois, aux bons soins d’Elena, paysanne locale qui a tué à sa place un méchant nazi. Reconnaissant, il embarque Elena à la fin de la guerre partager sa vie de journaliste romain intègre et misérable. Brave garçon il est, brave garçon il restera. Il consacre sa vie à dénoncer les puissants, même si les puissants le sont souvent plus que lui. Accessoirement, il passe aussi sa vie à reconquérir Elena, pas sûre, elle, d’avoir fait le bon choix, et plus prompte aux accommodements avec les transformations de l’Italie de l’époque. Une Italie décidément pas trop faite pour les braves garçons. Le film est, lui, infiniment drôle et cruel, pied de nez aux puissants et hommage désabusé aux braves garçons dépassés par les événements. Du tout meilleur choix !

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