Alice est une grande petite fille pas bien dans sa vie : son appart est trop grand, son mari trop gentil, ses enfants trop polis. Trop heureuse pour être heureuse. Le sourire d'un saxophoniste de passage et les étranges herbes du mystérieux Dr. Yang sauront-ils la faire passer de l'autre côté du miroir ? Possible, mais faudra beaucoup de zen et pas mal de magie pour décoincer la grande bourgeoise, et la faire devenir ce qu'elle est. Dire qu'elle a failli ne jamais ressembler à Mia Farrow, quel gâchi ça aurait été ! Période où Woody se passionnait pour les états fluctuants et les métamorphoses des femmes -et surtout de la sienne. Période où son génie, c'était de révéler le sien.
20 ans plus tard... Désormais, Michaël est clean : plus rien d'illégal dans son activité, il est simplement devenu capitaliste immobilier. Il est aussi diabétique, papa gateau et en quête de rédemption. Il a bien un neveu un peu turbulent qui voudrait renouer avec les bonnes vieilles méthodes (ça, c'est le côté Mean Street) mais lui préfère traiter avec les huiles de la finance et du Vatican (ça, c'est le côté Tempête à Washington et Le Cardinal). Son seul fiston veut devenir chanteur lyrique, et ne trouve rien de mieux à faire que d'entraîner tout le monde dans une représentation piégée (ça, c'est le côté Homme qui en savait trop). Mais Michaël en a vu d'autres : malgré ses cheveux blancs, il a encore de l'allure et pourrait bien re-séduire Kay (ça, c'est le côté Dallas). Le crépuscule de la lignée vaut bien un dernier opéra.