Monty, ex-dealer flambloyant dénoncé aux stup', a 24h de liberté devant lui. Après, il aura droit à 7 ans de réfexion derrière les barreaux. Il lui reste une copine magnifique, un père, un chien, des chefs. Quelques comptes à régler, avec les autres et avec lui-même. Ses deux principaux potes d'enfance s'en sont apparemment mieux sortis, mais ils se cognent aussi à leurs propres lignes blanches. Pas de Place au soleil pour tout le monde. Petits arrangements avec la tentation. Transgressions et conséquences. New-York, amputée de ses tours, a la même gueule de bois que ses héros. Après la flambe, retour à (Ground) Zero. Premier grand film post-trauma, sur les erreurs d'aiguillage et les aubes amères.
Peinture à l'hollywoodienne de la plus mexicaine des peintres. Frida Khalo est au Mexique ce que Diego Rivera fut un moment pour elle : une idole (après, elle l'a épousé). Sa vie est un roman, il n'y manque pas une touche de musique, pas une note de couleur, pas un parfum de mythe. Rockefeller, Breton et Trotsky font de la figuration, King Kong passe dans le décor. De la souffrance, de l'amour et encore de la souffrance. Le biopic est un peu épicé, mais pas trop. La douleur est sur l'écran, qui fait tout de même un peu écran à la douleur. Des petites tentatives timides pour mettre de la vie dans le tableau, en rendant vivants les tableaux. Mais ces toiles, pour ce qu'on peut en voir, gagnent fastoche le match de l'intensité dramatique avec la peinture hollywoodienne.