Les 775 films en DVD d'Isabelle
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film(s) dans le(s)quel(s) joue Liv Ullmann

4 réponses classées par dates


Persona

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Réalisé par : Ingmar Bergman (1918 - 2007)
En : 1966, Suède
Acteurs principaux : Bibi Andersson (1935 - ), Gunnar Björnstrand (1909 - 1986), Liv Ullmann (1939 - )
Genre(s) : pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 85 mn, NB

Critique perso :

Voici un chaînon -pas manqué du tout- entre Vertigo et Mulholland drive. : un portrait de l'artiste en deux femmes. Qu'importe le prétexte, l'histoire. C'est la rencontre entre une comédienne mutique et une infirmière pleine de remords. C'est l'impossible et nécessaire fusion entre une façade sociale et un inconscient, un corps et une parole, un fantôme et une âme -bref, entre deux actrices. C'est un souvenir d'enfance qui s'efface. C'est une géométrie de la lumière sur des visages humains. C'est une exploration par tous les bouts du pouvoir des images et des limites de la représentation. C'est un film extraordinaire.

Viskningar och rop - Cris et chuchotements

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Réalisé par : Ingmar Bergman (1918 - 2007)
En : 1972, Suède
Acteurs principaux : Harriet Andersson (1932 - ), Erland Josephson (1923 - 2012), Ingrid Thulin (1926 - 2004), Liv Ullmann (1939 - )
Genre(s) : pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 106 mn, couleur

Critique perso :

Trois soeurs, une servante. Plus la douleur, omniprésente. Celle qu'on subit (une des soeurs agonise, dans les râles et les grimaces), celle qu'on s'inflige à soi-même (une autre soeur a l'air d'aimer ça, dans les râles et les grimaces). La douleur de ne pas être aimé, celle de ne pas réussir à aimer (là, ça concerne tout le monde, sauf la servante peut-être). La douleur de ne compter pour rien dans le jeu social (et v'la la servante servie). La peur de la mort. La palette : sanguine à souhait. Purpurine. A se demander comment les robes de chambre immaculées résistent aux fondus au rouge. Film à éviter lors d'humeurs suicidaires. A admirer sans modération le reste du temps.

Scener ur ett äktenskap - Scènes de la vie conjugale

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Réalisé par : Ingmar Bergman (1918 - 2007)
En : 1975, Suède
Acteurs principaux : Bibi Andersson (1935 - ), Erland Josephson (1923 - 2012), Liv Ullmann (1939 - )
Genre(s) : heurs et malheurs à deux /pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 167 mn, couleur

Critique perso :

Johan et Marianne, 10 ans de mariage, 2 enfants, couple modèle. Lui : parle bien, dit ne pas douter, se sent un peu enfermé. Elle : réservée, a peur de douter, ne se rend pas encore compte de son enfermement. En fait, le ver est déjà dans le fruit du paradis conjugal. A la première tentatrice venue, Johan se tire. Marianne pleure un peu, mais au fond c'est elle qui a la meilleure part. Ils se déchirent, se séparent, se revoient, se redéchirent. En fait, on ne les voit s'embrasser et se désirer qu'au plus fort de leurs scènes de ménage. Les corps ne veulent jamais la même chose que les paroles qui en sortent. Les années passent. Johan et Marianne, 10 ans de divorce, couple modèle. Un film de chambre avec vue sur les âmes par temps d'orage. Avec deux musiciens experts dans l'art du sentiment qui traverse un visage.

Höstsonaten - Sonate d'automne

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Réalisé par : Ingmar Bergman (1918 - 2007)
En : 1978, Suède
Acteurs principaux : Ingrid Bergman (1915 - 1982), Gunnar Björnstrand (1909 - 1986), Erland Josephson (1923 - 2012), Liv Ullmann (1939 - )
Genre(s) : pas drôle mais beau /pauvre espèce humaine
Caractéristiques : 89 mn, couleur

Critique perso :

C'est l'histoire d'une mère qui n'a jamais supporté d'avoir des enfants moins brillants qu'elle. C'est l'histoire d'une fille qui n'a jamais supporté d'avoir une mère plus brillante qu'elle. La mère est une pianiste de renommée mondiale, toujours en tournée planétaire. La fille est une modeste journaliste et l'épouse d'un pasteur -gentil le pasteur. Il y a aussi une autre fille, clouée sur un fauteuil roulant, le corps tordu d'une douleur qu'elle a bien du mal à formuler. On est dans la maison du pasteur. La mère et la fille, toujours en représentation d'elles-mêmes, sont sur-cadrées par les cloisons de la maison, dont toutes les pièces finissent par ressembler à une scène de théâtre. Elles se parent de couleurs complémentaires. La nuit blanche-règlement de comptes peut commencer. La rencontre des deux grands Bergman de l'histoire du cinéma fait de sombres et éclatantes étincelles.

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