A l'aube de l'humanité, différentes tribus de bipèdes s'étripent sauvagement pour des trucs idiots : une énergie qui réchauffe, un bout de territoire. Le feu s'éteint, et c'est la crise. C'est ce que subit le groupe de notre héros, un grand genre suédois, mais en moins bien peigné. Il est envoyé en reconnaissance avec deux autres barbus. Lors de sa mission, il aura l'occasion de faire des rencontres intéressantes : à défaut de monolithe, il y a d'autres bipèdes, et des animaux plus ou moins sympathiques (les éléphants sont très bien dans le rôle des mamouths). Il croise aussi une charmante femelle au maquillage corporel bouse-cendre toujours impeccable. Elle vient d'une tribu nettement plus avancée que la sienne, puisqu'elle a déjà inventé le rire et la position du missionnaire. Plutôt accueillante, la tribu : elle pratique l'hospitalité comme, un peu plus tard, les indiens de Little Big Man. On comprend tout sans un seul sous-titre. A l'aube de l'humanité, les hommes étaient déjà des hommes.
Hellboy, comme son nom l’indique, est un petit démon apprivoisé. Il est tout rouge, avec un bras (mais pas un coeur) de pierre et une tête de cochon (au sens figuré, principalement). Né d’une expérimentation à haut risque à la fin de la 2ème guerre mondiale (les nazis espéraient en faire leur arme de destruction massive de la dernière chance), il a été sauvé par un gentil savant américain qui a fait le pari de l’élever au service de la Démocratie. Depuis, tous les matins, il se ponce soigneusement les cornes, en compagnie de quelques autres monstres élevés dans un bunker ultra-secret pour servir le Bien en toute discrétion -enfin quand ça reste possible. Alors, quand la momie de Raspoutine réveille un sinistre zombi nazi (ne m’en demandez pas plus, j’ai pas tout compris), c’est les monstres gentils qui s’y collent. Si sa métaphysique de l’inné et de l’acquis manque un peu de subtilité, ce film de super-héros pas comme les autres a tout ce qu’il faut en matière de punch et d’invention plastique. Et d’humour.