Monsieur aime les belles choses : sa maison, son épouse, les églises de Florence (où il l'a connue) et la fille qu'ils ont faite ensemble. Tout irait parfaitement dans le meilleur des paradis possibles s'il était un peu moins riche. Kidnapping de l'épouse et de la fille, demande de rançon, intervention de la police qui foire : il perd tout (sauf sa maison). Seize ans plus tard, il est toujours riche, de nouveau à Florence et face au sosie de son épouse décédée. On rembobine le film, la copie sera-t-elle meilleure que l'originale ? Ce remake sur les remakes pompe explicitement Vertigo, Rebecca, Marnie et quelques autres, en un poil plus pervers, dans l'esthétique kitsch des années 70 parfois au bord du ridicule (et pas toujours du bon côté du bord). Il se prendrait pas pour la réincarnation du gros bonhomme du cinéma, le
De Palma ? C est son obsession à lui...
On dirait un vieux film noir -peut-être même un western- vaguement modernisé et relooké... Dans le saloon de Wanda -le genre revenu de tout-, donc, on trouve un ancien flic -le genre arrivé de nulle part- et un jeune couple -le genre à trainer partout. Un peu d'amour, un peu de trafic, un peu d'embrouille et le destin s'emballe une fois de plus pour ceux-là. Ils donnent l'impression de vivre une histoire écrite pour d'autres, de faire et refaire des gestes ancestraux presque malgré eux. La routine des tragédies humaines, quoi...