C'est avec Oscar un des plus bels exemples de la comédie bourgeoise du milieu du siècle dernier. C'est une belle mécanique un peu creuse, fondée sur une surrenchère de complots, intrigues et stratagèmes. Un décor unique : la Famille. Les motivations éternelles (de l'époque) : l'argent (beaucoup d'argent !) et le mariage des filles (les filles et les épouses sont toujours les points faibles de ces familles-là : les unes trop belles, les autres trop cruches...). Il y a toujours, aussi, un fils indigne parti en voyage à l'autre bout du monde. Et des valets qui ont perdu leur XVIIIème siècle. Les acteurs en font des tonnes. Et le pire : ça me fait toujours rire...
Beretto s'est rangé des voitures pour se reconvertir dans le bateau de plaisance. Un jour, il reçoit la visite de deux Blues Brothers louches qu'il a l'air de bien connaître. Ca le lance sur la piste d'un certain Michalon, à Nice. Michalon, c'est la mascotte des tortionnaires, le serial connard idéal. Pour d'obscures raisons, il a une promo de Collège anglais en motocyclettes rouges et coupe Beatles aux trousses. Il n'aura pas de trop de Beretto et de ses potes pour volatiliser les uns après les autres à coup de dynamite les yéyés british biberonnés à "Chapeau melon et bottes de cuir". Voilà à quelles extrémités conduit l'abus d'humour surréaliste sur fond de gouaille franchouille.