C'est la fête chez les grands bourgeois. Le patriarche a 60 ans, une gentille femme, de beaux enfants, une superbe demeure avec domestiques au sous-sol. Et, comme il se doit, de magnifiques secrêts honteux qui ne demandent qu'à sortir. C'est l'aîné, Christian, qui leur ouvre la porte. C'est les employés du sous-sol qui le soutiennent. C'est tous les autres qui se précipitent pour colmater. Alors bon, certes, la non-réaction des invités -pas très crédible, j'espère- sent la figuration bon marché. Alors aussi, la beaufferie du frangin -qui n'a même pas l'excuse d'être un faux-frère- est lestée à tous les métaux les plus lourds. En fait, les vidéos de famille des autres -surtout quand le petit cousin qui filme se prend pour un artiste- sont rarement supportables très longtemps. Sauf peut-être quand la famille elle-même est pire. Peut-être le seul film pour lequel le canular Dogme 95 méritait d'être inventé.