Le temps de quelques plans presque abstraits, Julie perd son mari et sa fille dans un accident de voiture. Elle n'arrive pas à vouloir mourir : elle va donc devoir réapprendre à vivre. A écouter, à aimer. Tout recommencer. En laissant venir, d'abord, et presque malgré elle (c'est en refusant de signer une pétition qu'elle se fait une amie). Puis de façon plus active, en ouvrant les yeux et les oreilles pour sortir de son bocal. A quoi sert la liberté de ne rien faire, de pouvoir vivre en autiste ? D'habiter un aquarium ? Pas grand chose... Ce film est le premier volet d'une double trilogie : bleu-blanc-rouge/liberté-égalité-fraternité. Il n'y a que Kieslowski pour imaginer de jouer ainsi en même temps avec des couleurs et des valeurs. Pour faire de la psychologie, de la morale et de la politique tout ensemble. Il n'y a surtout que lui pour le réussir aussi bien.