A première vue, comme ça, c'est un acteur indien timide et zèlé. Méfiance, en fait c'est une bombe (comique) à retardement, le plus grand gaffeur professionnel jamais inventé par le cinéma. Méfiance méfiance, en plus, c'est Peter Sellers. Pour le récompenser d'avoir étourdiment dynamité un tournage en se prenant un peu trop bien pour Gunga Din, il est étourdiment invité à une party hollywoodienne, avec producteurs chauves et starlettes affriolantes. La maison est un peu celle de Mon oncle, les cuisines sont un peu celles du restau de Play Time, les invités sont un peu ceux de la Dolce vita. Jusqu'ici, tout va (un peu trop) bien. Mais notre indien débarque là-dedans et la catastrophe tranquille peut commencer. L'essentiel, en fait, se passe presque toujours au deuxième plan : derrière, après. Et quand, en fin de soirée, débarquent enfin quelques alliés zèlés (danseurs russes et fils de famille revenant d'un happening avec un éléphant), c'est le bouquet-soirée-mousse final. Le plaisir du gag lent, mais qui dure longtemps.