Ce film est, quelques années après Rome, ville ouverte, le deuxième manifeste du néoréalisme italien, qui consista à sortir des caméras en plein air pour filmer la dignité des exclus et des perdants. Ricci, donc, est de ceux-là. Pas du genre causant. Au début, pourtant, il dégotte un bon boulot qui consiste à placarder des affiches de Gilda sur les murs de Rome. Mais, dès le premier jour, il se fait voler son indispensable outil de travail : sa bicyclette. Faire un chef d'oeuvre avec ça n'était pas gagné d'avance (j'en sais quelque chose : je viens de me faire voler mon vélo, aussi !). Mais Ricci a un fils aussi craquant que le Kid de Charlot. Mais il est brave et courageux, et la société cruelle. Mais les plus désespérés sont les plans les plus beaux.